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Pier-Pascale Boulanger

Le présent collectif réunit des textes qui explorent les représentations contemporaines de l’érotisme littéraire en traduction. La traduction y est envisagée comme l’activité ardue et parfois compromettante consistant à faire passer la chose érotique entre les langues —en l’occurrence le français, l’anglais, l’arabe, l’italien, l’hébreu, le yiddish et le finnois— et entre les imaginaires culturels. Mais on se rend compte que ce passage des valeurs du texte érotique source est tout sauf évident, puisqu’il implique l’organisation de celles-ci en vue du contexte cible.

Le présent collectif réunit des textes qui explorent les représentations contemporaines de l’érotisme littéraire en traduction. La traduction y est envisagée comme l’activité ardue et parfois compromettante consistant à faire passer la chose érotique entre les langues —en l’occurrence le français, l’anglais, l’arabe, l’italien, l’hébreu, le yiddish et le finnois— et entre les imaginaires culturels. Mais on se rend compte que ce passage des valeurs du texte érotique source est tout sauf évident, puisqu’il implique l’organisation de celles-ci en vue du contexte cible. La traduction en vient donc à être considérée comme la transformation de contenus érotiques d’une aire géographique à l’autre, d’une littérature à l’autre et d’un groupe social à l’autre. La traduction est montrée dans ses principaux mouvements: soit elle freine et filtre la force érotique du texte original par l’euphémisme et, plus radicalement, la censure; soit elle transmet cette force et relaie les représentations sexuelles venant d’ailleurs, et le cas de la pseudotraduction est éloquent quant à ce qu’on laisse dire à l’étranger, tel que l’illustre Andrew Branch dans son article.

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