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En commençant par la fin: ou la mort comme origine d’un impossible récit
Tout d’abord, il y a la fin. De celle-ci, véritablement, rien ne peut être dit. Elle est inconcevable: un point d’absence qui se saisit comme arrêt, toujours repoussé vers un ailleurs qui l’avale. Elle est ce que l’on ne peut appréhender, l’inaccessible refermé sur lui-même. Elle s’affirme comme l’énigme fondamentale de notre propre existence, l’événement inéluctable et pourtant hors d’atteinte à l’origine d’un désir de (se) signifier, en construisant le sens de cette impossibilité qu’elle est. Et pour cela, évidemment, elle continue à vouloir se dire. Mais penser la fin, c’est se prendre dans un imaginaire où ce qui se dit et ce qui s’écrit -tous les récits que l’on invente et les théories que l’on déploie- s’avèrent aussi, paradoxalement, ce qui nous la dissimule.