Consommation visuelle de la figure masculine et proxémie de l’image

Sommaire de projet de recherche. Projet de recherche sur l’iconographie associée aux boys bands K-pop abordant les techniques d’objectification visuelle du corps masculin, les interventions fanniques sur l’image et les techniques d’intensification proxémique employant le dispositif de l’écran.

Fanart en hommage à Byun Baekhyun, vocaliste membre du boys band K-pop EXO.
Source: http://yasumisu.deviantart.com/art/eadrom-328725178
(Credit : yasumisu.deviantart.com CC BY-NC-ND 3.0)

La recherche entreprise dans le cadre de ce projet abordait les diverses modalités de l’exploitation visuelle de la figure masculine telle que façonnée par l’industrie du boys band K-pop, en portant une attention particulière à la manière dont elles transforment la fonction généralement réservée à la figure masculine dans la culture visuelle dominante. Par ailleurs, nous avons abordé quelques-unes des manières par lesquelles le fandom utilise l’image comme vecteur de proximité instaurant une forme d’accès physique à la représentation tangible des idoles masculines ainsi que les différentes manières dont les images de ces idoles sont réappropriées, détournées et refaçonnées par les fans.

L’intérêt particulier que suscitent les boys bands K-pop à titre d’objets d’étude est multiple. D’abord, il y a la singularité de l’image de la masculinité véhiculée par une majorité grandissante d’artistes K-pop, image qui brise avec les représentations dominantes de la masculinité hégémonique (Oh Chuyun parle de «nouvelle masculinité», voire de «masculinité liminaire» pour décrire la dimension queer de la masculinité versatile exhibée par les membres des boys bands K-pop en réponse aux préférences de leur public majoritairement féminin¹Oh, C. (2015). Queering spectatorship in K-pop: The androgynous male dancing body and western female fandom. The Journal of Fandom Studies, 3(1), 59-78.). Il y a aussi le fait que la K-pop repose en grande partie sur un système d’idoles se caractérisant notamment par l’établissement d’intenses liens affectifs renforcés par un emploi massif mais stratégique de l’image, y compris par un emploi ingénieux du dispositif de l’écran. Finalement, nous avons abordé quelques-unes des dimensions sémiologiques, culturelles et sexuelles des pratiques iconographiques chez les fans, avec une attention particulière portée à la représentation de masculinités divergentes fantasmées dans les fanarts K-pop.

Le groupe Cross Gene, un boys band K-pop multiculturel promu par l’agence Amuse Korea. Photographié à Séoul en 2015.
Source: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Cross_Gene_at_2015_Summer_K-POP_Festival.jpg
(Credit : Korea.net / Korean Culture and Information Service (Jeon Han). CC BY-SA 2.0)

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  Oh, C. (2015). Queering spectatorship in K-pop: The androgynous male dancing body and western female fandom. The Journal of Fandom Studies, 3(1), 59-78.