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Dix minutes en banlieue
Et s’il fallait lire les événements de Saint-Léonard dans l’émergence de cette banlieue aux confins de Rosemont et de ville d’Anjou, cohabitation entre l’espace urbain et ses immigrants, conjuguée au patrimoine de la terre? Loin des vicissitudes de la ville, dans l’hybridité culturelle et linguistique, s’est joué un des conflits linguistiques majeurs de l’histoire du Québec à la fin des années 60.
Récemment (est-ce une manière d’affirmer que nous sommes bel et bien dans le contemporain?), Héritage Montréal a inclus dans sa liste des sites emblématiques menacés une série de bungalows de la coopérative de Saint-Léonard, une des premières banlieues de Montréal; la valeur patrimoniale des lieux est notamment attribuable au fait que cet ensemble fut le premier développement qui transforma un secteur rural, une terre plus précisément, celle du fermier Renaud. en une banlieue et que par sa taille, il fut le plus vaste ensemble résidentiel à avoir été réalisé au Québec selon un mode de gestion coopératif, un mouvement plutôt rare à Montréal. On est loin du fameux Quartier DIX30 et de ses habitations ostentatoire qui lui rendent hommage.