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Avant-propos: Figures de la fin
Il faudrait dire, ouvrant ce recueil, l’effet qu’ a produit une question offerte en partage. Car il s’est bien agi d’une question à l’origine de ce regroupement de pensées et de paroles, d’une question que nous voulions reprendre, reposer et redisposer, remettre à l’épreuve d’une réflexion dont on savait seulement qu’elle s’imposait sans jamais trouver sa formulation immédiate, cherchant sa formule dans le travail des écritures et les retours de l’Histoire. Si l’imaginaire de la fin est la chose du monde la mieux partagée, ce partage est aussi ce qui s’impose lorsqu’on cherche à en dire l’emprise, lorsqu’on prétend vouloir en déchiffrer l’expression ou recomposer les figures qui en donnent le ton, le lien, le temps, voire l’imposture. Il s’agit donc d’un partage qui est bien sûr échange, rencontre, mais aussi partage que l’objet impose et qui opère ailleurs, en des scissions, brèches, coupures, ruptures multipliées qu’il nous faut aussitôt reconnaître comme la part la plus tangible et la plus claire de la question.