Colloque, 13 avril 2018

L’ours dans les contes

Anne-Marie Aubin
Alain Charpentier
couverture
L’animal et l’humain. Représenter et interroger les rapports interespèces, événement organisé par Jérôme-Olivier Allard, Fanie Demeule, Marion Gingras-Gagné et Marie-Christine Lambert-Perreault

Dans un premier temps, nous observerons les représentations de l’ours, animal bien de chez nous, dans les contes québécois et amérindiens, tant de tradition orale que littéraire. À travers une sélection de textes, nous présenterons cet animal avec lequel l’humain entretien un rapport amour/haine. Bête sauvage à la morphologie impressionnante, l’ours effraie et fascine à la fois. Dans les contes, l’ours peut devenir un héros réaliste, sacré, merveilleux, mythique, anthropomorphisé à divers degrés… selon les cultures et les époques. Nous verrons comment les Amérindiens voient l’ours avec leurs yeux de nomades, animal sacré qui se distingue nettement du héros maléfique inspirant le danger dans les contes occidentaux. Dans le corpus de contes pour les jeunes, si l’ours est parfois réaliste, il est surtout un petit humain très tendre, un ami qui ne demande qu’à être câliné. Cet anthropomorphisme typique à la littérature jeunesse humanise la bête, entrainant un phénomène d’identification chez l’enfant. D’ailleurs, l’ourson n’est-il pas la première peluche offerte au bébé dans son berceau? Parce qu’il est très semblable à l’homme, nous croyons qu’étudier les rapports entre l’homme et l’animal passe avant tout par une étude approfondie de l’ours, cet animal qui a fait l’objet de tant de contes québécois et amérindiens depuis le début du XXe siècle à aujourd’hui. [Texte d’Anne-Marie Aubin et Alain Charpentier]

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