Colloque, 8 septembre 2016

L’allégorie et le problème de la dilatation de la conscience dans «24 heures ou plus» de Gilles Groulx

Christian Giguère
couverture
L’œuvre dans l’actualité de sa lecture, événement organisé par Benoit Jodoin, Valérie Savard et Johanne Villeneuve

La communication de Christian Giguère porte sur le film de Gilles Groulx, 24h ou plus. Il s’agit d’une tentative de penser le concept de durée chez Bergson tel qu’on le trouve dans le film de Groulx.

«Si on pense au film, il se compose d’une série de scènes qui répondent bien à la fonction traditionnelle de l’allégorie. Consistant, par exemple, chez Saint-Augustin “à nous faire comprendre une chose énigmatique par le truchement d’une chose effective, qui se présente d’emblée comme la forme d’une image profane ou présente à l’esprit”. Que cette image profane soit le récit de la conversion d’une vie d’égarement de païen comme dans les Confessions ou la visite d’un petit trois et demi collé sur l’autoroute métropolitaine ou le chant du syndicaliste Louis-Laberge nous rappelant qu’une “matraque, ça frappe en tabarnak”, il y a dans toutes ces choses une allégorie ou une tentative de clarifier un être qui n’est pas présent à l’esprit. C’est d’ailleurs ce dont se réclame Gilles Groulx au tout début du film, alors que défilent des plans de la gare de triage du quartier Saint-Henri, des usines de Pointe Saint-Charles et l’échangeur Turcot filmés à partir d’un train mouvant au rythme du rock progressif d’Offenbach.»

Christian Giguère enseigne la littérature comparée au Département de littératures et langues du monde de l’Université de Montréal et la littérature anglaise au Département de langues modernes et traduction de l’UQTR.

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