Colloque, 19 novembre 2021
«Graphic Frankenstein»: de quelques solutions graphiques à la Créature (Wrightson, Crepax, Desprez et alii)
Malgré leur grande plasticité en matière de valeurs imaginaires, chaque créature fantastique possède sa zone d’élection: le double s’attaque à l’ontologie comme à la mimésis, le vampire exprime la prolifération et la sexualité, le zombie s’impose comme métaphore de la catastrophe néo-libérale qui avance… Mais Frankenstein, de quoi est-il le signe? Figure essentielle de l’hétérogénéité et de l’assemblage, boulonné (le mythe cinématographique karloffien de la Universal) ou suturé (l’imaginaire scientifique du roman original), la créature inscrit dans son corps même la question de sa fabrique, du geste technique qui l’informe. Monstre de la chirurgie et de la mécanique, et partant du montage cinématographique, à quelles conditions cependant peut-il être une Créature de traits, du dessin, de l’expression graphique?