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Le Nord indéterminé et intertextuel dans les oeuvres de Lise Tremblay, Élise Turcotte et Pierre Gobeil

Michel Nareau
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Article paru dans Problématiques de l’imaginaire du Nord en littérature, cinéma et arts visuels, sous la responsabilité de Daniel Chartier, Joë Bouchard et Amélie Nadeau (2003)

Plusieurs romans québécois contemporains problématisent le Nord en recourant à l’intertextualité, particulièrement par le biais de la fiction états-unienne et de l’indétermination onomastique. Ces deux stratégies sont le fait de Cartes et dessins du territoire (1993) de Pierre Gobeil, La pêche blanche (1994) de Lise Tremblay et Le bruit des choses vivantes d’Élise Turcotte (1991), qui questionnent les constructions identitaires en ouvrant le territoire à une expérience continentale de la nordicité. Gobeil, Tremblay et Turcotte parviennent à souligner une mémoire autochtone du Nord qui s’ajoute à une volonté d’explorer les frontières. Le recours textuel à la littérature états-unienne a pour effet d’établir une analogie entre deux expériences du Nord et, par conséquent, d’associer les deux espaces. L’indétermination onomastique, quant à elle, laisse le Nord ouvert, tout en soulignant la toponymie amérindienne ou inuite. Depuis les années 1990, une part importante de la littérature québécoise opte pour une représentation du Nord par laquelle l’imaginaire des lieux est appréhendé par un discours identitaire qui intègre des éléments hétérogènes, dont la présence autochtone et le contexte continental.

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