Colloque, 6 juin 2019

La transgression des limites de la création comme stratégie de l’engagement littéraire contemporain. Le cas de «La ballade de Rikers Island» (2014) de Régis Jauffret

Marie-Odile Richard
couverture
(Dé)limiter l’art. Définitions, représentations et usages de la liberté de création, événement organisé par Mathilde Barraband, Anne-Marie Duquette et Marie-Odile Richard

«Lorsque l’affaire du Sofitel éclate en 2011, elle constitue une véritable mine d’or pour l’écrivain, Régis Jauffret. En plus de s’inscrire dans la lignée des sordides affaires sexuelles dont il s’est fait la spécialité, l’affaire met de surcroit en scène une personnalité politique connue et qui inspire déjà la curiosité du public. Le directeur du Fonds monétaire international du moment, alors potentiellement le prochain candidat à l’élection présidentielle française, Dominique Strauss-Kahn, se retrouve emprisonné au pénitencier américain de Rikers Island. Une femme de chambre du Sofitel, Nafissatou Diallo, a porté plainte contre lui pour agression sexuelle, tentative de viol et séquestration. La figure de Dominique Strauss-Kahn a dès lors polarisé les imaginaires médiatiques et littéraires. L’affaire du Sofitel a également généré une importante production éditoriale. Ce que cela nous indique, c’est que cette affaire constitue alors, pour plusieurs auteurs et journalistes, une source inépuisable d’articles, d’entretiens, de fictions, etc. Mais qu’en est-il des motivations de Régis Jauffrey lorsqu’il publie en 2014 sa Ballade de Rikers Island? S’agit-il tout simplement d’une affaire qui le marque profondément? Son roman est-il plutôt devenu une opportunité en or pour lui de surfer à son tour sur la vague que génère l’affaire?»

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