Colloque, 4 mai 2016

La performeuse burlesque: de la femme gouvernée à l’artiste ingouvernable

Camille Saintagne
couverture
Femmes ingouvernables: (re)penser l’irrévérence féminine dans l’imaginaire populaire contemporain, événement organisé par Joyce Baker et Fanie Demeule

«Le succès du film Tournée de Mathieu Amalric, sorti en 2011, a participé au regain d’intérêt du grand public pour le néo-burlesque. Ce mouvement artistique et féministe présente un strip-tease parfois comique et fortement théâtralisé appellé l’effeuillage où sont mis en lumière des corps souvent non normatifs et une nudité partielle.

Cependant, dans le langage courant des performeuses, le terme est parfois utilisé pour désigner une période historique. Le néo-burlesque désigne alors toute la scène burlesque à partir de son renouveau dans les années 90 aux États-Unis et dans les années 2000 en Europe. Il peut aussi désigner un courant esthétique.

Ce courant néo-burlesque se distingue alors d’un courant dit plus “classique” qui pour sa part privilégie plus de glamour et d’effeuillage.

Le rapport du néo-burlesque à la culture populaire est complexe. Tout d’abord, la définition de la culture populaire est un écueil qu’il nous faut souligner. Est-ce un critère qui serait plus quantitatif, populaire signifierait alors “apprécié par le plus grand nombre”? Ou alors, serait-ce plutôt un critère qui serait de l’ordre qualitatif, c’est-à-dire apprécié par la frange de la population que l’on appelle “le peuple”?

Le néo-burlesque est associé à un mouvement de contre-culture, un mouvement dit underground, qui s’oppose donc au mouvement mainstream. Dans le sens quantitatif, la culture populaire s’oppose fondamentalement à cette idée de mainstream

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