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La ville ancienne et la construction de l’espace romanesque dans «Le Roman de la momie» de Théophile Gauthier

François Foley
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Article paru dans Pratiques de l’espace en littérature, sous la responsabilité de Rachel Bouvet et François Foley (2002)

Il s’est déjà écrit beaucoup de choses sur Le Roman de la momie de Théophile Gautier. Si l’on a bien cerné les sources égyptologiques du roman, analysé les différents thèmes abordés, posé une réflexion sur la réécriture de l’histoire, soulevé des pistes sur les procédés descriptifs, et bien d’autres aspects, on a par contre peu parlé de sa pratique de l’espace. Cela a-t-il à voir avec le côté mythique qui caractérise ce roman, et ses descriptions qui peuvent sembler, au premier abord, plus près d’une Égypte symbolique que réelle? Or, cet aspect, plutôt que d’oblitérer l’importance du référent dans l’analyse de l’espace romanesque, rend la question d’autant plus intéressante. En effet, le lien entre le mythe et le référent ne va pas de soi quand on parle de l’Égypte ancienne dans le roman: on peut affirmer, certes, qu’ un lieu devient imaginaire par sa transformation en littérature, et laisser l’analyse du référent aux historiens; mais on peut aussi considérer que le référent, de concert avec le mythe, participe justement à la construction de cet imaginaire, et qu’étudier sa représentation dans un roman s’avère digne d’un essai.

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