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Shooting War

Gabriel Tremblay-Gaudette
couverture
Article paru dans Bandes dessinées et romans graphiques, sous la responsabilité de Équipe LMP (2007)

Œuvre référencée: Lappé, Anthony; Goldman, Dan (2007), Shooting War, New York, Grand Central Publishing, N192p.

Disponible sur demande (Fonds Lower Manhattan Project au Labo NT2)

Présentation de l’œuvre

Résumé de l’œuvre

Shooting war est le récit de Jimmy Burns, un vidéo-blogueur de gauche qui capte par inadvertance les images d’un attentat kamikaze perpétré en plein cœur de New York. La séquence vidéo est récupérée par la station de télévision Global News, spécialisée dans la diffusion de reportages chocs et du sensationnalisme sanglant. Par un concours de circonstance improbable, Burns devient un employé de Global News et sa première affectation sur le terrain est la couverture de la guerre en Irak, où il deviendra malgré lui le porte-parole d’une organisation terroriste appelée “Hand of God”. Il sera témoin du massacre de civils par des soldats américains, découvrira que les militaires ont mis au point des machines de guerre robotisées et, en cours de route, se posera des questions importantes d’éthique journalistique.

Précision sur la forme adoptée ou sur le genre

Roman graphique de fiction ayant initialement paru sur le Web avant d’être édité intégralement par la maison d’édition Grand Central Publishing.

Précision sur les modalités énonciatives de l’œuvre

Narration omnisciente focalisée sur le personnage de Jimmy Burns.

Modalités de présence du 11 septembre

La présence du 11 septembre est-elle générique ou particularisée?

La présence du 11 septembre est générique en ceci qu’elle est implicite : la radicalisation du journalisme à sensation et des relations entre l’Occident et le Moyen-Orient, ainsi que la montée du terrorisme, découlent du 11 septembre.

Les événements sont-ils présentés de façon explicite?

Les événements ne sont pas présentés directement.

Quels sont les liens entre les événements et les principaux protagonistes du récit (narrateur, personnage principal, etc.)?

L’univers en entier de Shooting War semble être devenu un vaste champ de bataille à partir du moment où George W. Bush a entrepris sa croisade contre le terrorisme: chaque personnage de cet univers est donc affectée par les événements.

Aspects médiatiques de l’œuvre

Des sons sont-ils présents?

De nombreux bruits d’explosions et de coups de feu sont parsemés dans cet ouvrage où la violence est omniprésente.

Y a-t-il un travail iconique fait sur le texte? Des figures de texte?

Aucun travail iconique sur le texte.

Autres aspects à intégrer

N/A

Le paratexte

Citer le résumé ou l’argumentaire présent sur la 4e de couverture ou sur le rabat

Despite a new round of terror attack on american soil and a tenfold increase in U.S. military deaths since 2010, cable news ratings continue to plummet, according to Nielsen ratings.

At the bottom is upstart Global News. The self-titled “”extreme”” network has been criticized for its unorthodox programming, including live broadcast Mexican immigrants being electrocuted by the U.S. Border Wall. But no move has surprised media watchers more than naming an obscure left-wing blogger as its Baghdad correspondent.

Jimmy Burns, who rocketed to stardom after videotaping the suicide bombing of a Brooklyn Starbucks, has come from fire from media critics from across the political spectrum. The New York Post calls Burns “”an American-hating deer in the headlights””; The Nation wrote, “”The ill-informed yet cocky Burns might be best suited for a job in retai””.

An executive at Global News’ parent company, Lockheed Martin, told the Times the twenty-five-year-old neophyte’s days at the network “”could be counted on your fingers of one hand””.

Intentions de l’auteur (sur le 11 septembre), si elles ont été émises

N/A

Citer la dédicace, s’il y a lieu

For Clarice and Lilli

Without whom…

Donner un aperçu de la réception critique présente sur le web

N/A

Impact de l’œuvre

Impact inconnu

Pistes d’analyse

Évaluer la pertinence de l’œuvre en regard du processus de fictionnalisation et de mythification du 11 septembre

Navrant de mièvrerie, cherchant désespérément à être plus spectaculaire à chaque page, ne reculant devant aucune invraisemblance pour paraître haletant, le récit de Shooting War est d’une telle médiocrité que toute intention de présenter une satire politique par ses auteurs est ensevelie sous une tonne d’explosions, d’hémoglobine, de blagues obscènes et de sensationnalisme accablant. Les “aventures” de Jimmy Burns, adolescent attardé plongé au coeur d’un conflit qui le dépasse, font davantage état d’un fantasme éveillé de la part de Lappé et Goldman que d’une quelconque réflexion politique valable. En voulant proposer un récit d’anticipation se déroulant à une époque très rapprochée de la nôtre (la diégèse se déroule en 2011), les auteurs exagèrent largement la radicalisation de la politique étrangère américaine et posent d’emblée une prémisse invraisemblable à un scénario qui fait tout pour impressionner le lecteur. Une lecture politique aussi superficielle des événements ayant suivi le 11 septembre ne pouvait conduire les auteurs nulle part ailleurs qu’à ce roman graphique qui cherche à épater la galerie pour masquer son manque de substance.

Donner une citation marquante, s’il y a lieu

“You see, George Bush, he had a message. It was simple. A crusade in tha name of capitalism, democracy and freedom”

Noter tout autre information pertinente à l’œuvre

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Couverture du livre

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