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Métamorphose, énigme et pseudomorphose. La question d’identité chez Micheline La France
Avant de suivre notre trajet interprétatif du déchiffrement d’une énigme dans un roman de Micheline La France, Le visage d’Antoine Rivière, publié en 1994 par l’Hexagone, nous nous proposons de partir d’une observation qui permettra d’emblée d’établir le cadre conceptuel dans lequel nous prétendons intégrer nos réflexions sur les rapports entre imaginaire, énigme, double et métamorphose. Dans l’ensemble des travaux sur l’intertextualité, il est intéressant de voir émerger une orientation transfictionnelle qui a permis de mettre au jour de nouvelles connaissances relatives à l’imaginaire. Cette orientation est fondée sur l’idée selon laqulle la clôture de la fiction est réellement distincte de celle du texte. Cette idée en soi n’est certainement pas neuve. En effet, déjà dès les années 1970, Todorov (1975) a réussi à mettre en valeur cet «au-delà» de la fiction.