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Entre le temps de vivre et le temps rêvé
Ce produit, ce domaine de l’imagination qu’est l’imaginaire (selon les dictionnaires) est, paradoxalement, une réalité ayant ses propres structures et sa propre dynamique, son impact sur la réalité extérieure avec laquelle il se confronte parfois. Limaginaire est forcément polarisé, ses symboles se présentant par couples antithétiques: jour-nuit, blanc-noir, bien-mal. eau-feu, etc. C’est peut-être ce qui nous a fait choisir cette définition «polarisée» de l’exil que suggère Naïm Kattan et que d’autres ont saisie également Marie-Célie Agnant, femme, haïtienne et migrante (ou nomade, selon ses propos), offre à la lecture dans La Dot de Sara, non seulement un roman attachant, mais aussi un document, puisque né, comme le dit Verena Haldemann dans la postface, du besoin d’une double approche: scientifique (ce qui fournit le rapport sur «Personnes âgées: familles et habitat») et artistique (le roman que nous analysons).