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De la ville-décor à la ville-personnage. La représentation de Los Angeles dans deux films de David Lynch, «Lost Highway» et «Mulholland Drive»
Zachary Baqué
Article paru dans Écrire la ville, sous la responsabilité de Bertrand Gervais et Christina Horvath (2005)
Étudiant l’espace urbain surdéterminé dans Lost Highway (1997) et Mulholland Drive (2001), on se rend compte que David Lynch ne filme pas des lieux inaccessibles mais des quartiers faisant partie d’un espace purement mental. Après avoir livré dans Lost Highway une vision fantasmée de Los Angeles, dans Mulholland Drive, il fait de la ville, qui fonctionne comme un système de signes générateur de fictions, un personnage à part entière. Ce passage de la ville-décor à la ville-personnage est cinématographiquement fondé sur la perspective adoptée par Lynch: à l’horizontalité sans fin de Lost Highway s’oppose radicalement le mouvement ascensionnel de Mulholland Drive.
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