Colloque, 28 avril 2011

Transhumanisme scientifique et transgression identitaire

Alexandre Klein
couverture
Mutations et inquiétudes: art, littérature et science à la croisée des chemins, événement organisé par Jean-François Chassay, Marianne Cloutier et Stéphanie Chifflet

«La nouvelle alliance qui qualifiait la technoscience contemporaine semble aujourd’hui rompue. L’éthique, qui avait pour fonction d’assurer l’organisation et la limitation du développement technologique, semble devenue un simple alibi à l’expansion des start ups biotechnologiques. En tout cas, l’épistémologie d’ingénierie, qui assurait la puissance de ces technosciences par un développement de la théorie scientifique dans la mise en pratique même des éléments de la connaissance, s’est mue aujourd’hui en un bricolage peu rigoureux. L’aspect performatif de la technoscience qui ouvrait la voie à une extension non projective du réel l’a finalement conduit à ne retrouver comme réalisations du possible dans l’actuel que le modèle virtuel de son propre fonctionnement. Pour le dire autrement, le modèle technoscientifique a atteint ses propres limites: il ne retrouve dans sa quête de connaissances que sa propre idéologie.»

Alexandre Klein est post-doctorant à l’Université d’Ottawa à la Faculté des sciences de la santé. Il a obtenu en 2012 un doctorat en philosophie et histoire des sciences à l’Université de Lorraine (France). Ses travaux portent sur la subjectivité dans l’histoire et l’épistémologie des pratiques et discours relatifs à la santé (période moderne et contemporaine), que ce soit la médecine, la psychologie scientifique, la psychiatrie ou l’éducation à la santé. Il est également le coordinateur du réseau de recherche Historiens de la santé.

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