Colloque, 6 septembre 2012
Par le film, revenir toujours à l’écrit

Il y a dans tout film, selon Marguerite Duras, un «livre occulté». C’est donc par l’intrication et la confrontation de ces deux moments de la création —le livre/le film— que Marguerite Duras parvient à saisir la nature de l’écriture. Le film est toujours un maillon de la création qu’il vienne avant ou après le texte, et selon les principes de la poétique durassienne de l’ombre interne, il n’existe que pour être oublié, nié et dépassé. Ainsi, le film est un moyen d’affirmer la toute puissance de l’écrit que cela se fasse concrètement en ancrant l’écriture dans l’image —par le biais du texte et de la lecture— ou conceptuellement en pensant le film comme une part de cet écrit qui agit partout et toujours. Cette étude se fonde sur le paratexte de Marguerite Duras et les textes et films du Camion, d’Agatha et du Navire night.
Lou Merciecca est doctorante en littérature et civilisation françaises à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris III.