Colloque, 25 avril 2014

Lire le malheur des corps et la fragilité de la bonté: une rencontre forcée entre Martha C. Nussbaum et Jacques Rancière

Simon Brousseau
couverture
L’imaginaire contemporain. Figures, mythes et images, événement organisé par le Centre de recherche sur le texte et l'imaginaire Figura

Il y a en théorie littéraire un intérêt certain pour la question du souci d’autrui, dont on affirme l’importance de la parole et de l’expérience. Jacques Rancière propose que l’écriture, en permettant cette attention particulière à la complexité d’existences qui autrement nous échappent, est un acte politique susceptible d’entretenir la souplesse, mais aussi la justesse de nos perceptions. De son côté, la philosophe américaine Martha C. Nussbaum réfléchit aussi à l’expérience intersubjective permise par la littérature, en nourrissant toutefois ses réflexions de l’éthique d’Aristote. Que l’on parle de politique ou d’éthique de la littérature, il est question chez Rancière comme chez Nussbaum de penser une certaine efficacité de la littérature, sa façon d’engager une connaissance pratique, presque intime de la souffrance humaine. Il s’agira dans cette communication de réfléchir aux liens entre ces deux penseurs afin de voir s’ils peuvent s’éclairer mutuellement. 

Simon Brousseau a complété un doctorat en études littéraires à l’Université du Québec à Montréal. Il prépare une thèse, sous la direction de Bertrand Gervais, à propos du retour du sujet et de la problématisation de l’héritage postmoderne dans l’œuvre de l’écrivain américain David Foster Wallace. Il est le directeur adjoint de Salon double.

Type de contenu:
Ce site fait partie de l'outil Encodage.