Colloque, 2 juin 2021

Régine Robin: Écrire tout contre l’oubli

Sam Racheboeuf
couverture
Des amnésies mémorables. La mise en texte et en images de l’oubli collectif, événement organisé par Pauline Hachette, Elvina Le Poul et Bernabé Wesley

Depuis sa thèse Le roman mémoriel. De l’histoire à l’écriture du «hors-lieu» menée sous la direction de Marc Ferro à l’EHESS et soutenue en 1989 jusqu’à son tout récent essai sur l’œuvre de Patrick Modiano, Ces lampes qu’on a oublié d’éteindre, paru en février 2020, Régine Robin n’a eu de cesse de solliciter l’histoire et la littérature pour explorer et questionner les rouages de la mémoire et de l’oubli. Sous la forme d’essais, d’autofictions et le plus souvent de formes-pirates qui participent d’un brouillage des genres et des disciplines, l’écrivaine et historienne franco-québécoise poursuit une même quête: écrire une histoire tout contre l’oubli. Contre l’oubli, aux deux sens du terme, c’est-à-dire à la fois en le combattant farouchement et en s’en tenant au plus près afin d’en considérer la force au sein de l’écriture de l’histoire et la construction d’une mémoire aussi bien individuelle que collective (Halbwachs). Sam Racheboeuf étudie les moyens –historiographiques, littéraires et esthétiques– que Régine Robin mobilise afin de convoquer et conjurer cet oubli et de réfléchir aux modalités d’écriture et de représentation de cette contre-mémoire, de ce passé qui ne passe pas et continue de déranger et d’inquiéter notre présent.

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