Cahiers Figura, numéro 06, 2002
L’imaginaire du labyrinthe
À une époque où tout, depuis les méandres d’une partie de football jusqu’aux dédales de la bureaucratie, peut être qualifié de labyrinthique, le moment est venu de se demander si le mythe de Thésée ne constitue pas une allégorie aussi puissante de notre rapport au monde que l’est le mythe d’Œdipe. Une allégorie qui lui serait complémentaire en fait, et qui troquerait la terre pour l’eau, la tradition pour le changement, la mémoire pour l’oubli. Ici, sous le chaos apparent du mythe original et d’œuvres littéraires, on tentera de retrouver le fil d’Ariane.
ISBN: 978-2-923907-06-2
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Articles de la publication
Avant-propos: L’imaginaire du labyrinthe
Ce recueil d’articles tente d’explorer plusieurs aspects du labyrinthe, dans une perspective littéraire.
Le labyrinthe et l’oubli. Fondements d’un imaginaire
Comment expliquer l’importance qu’a prise la figure du labyrinthe à notre époque? De fait, le labyrinthe apparaît comme l’une des métaphores les plus aptes à représenter la complexité du monde contemporain et la confusion qui en découle.
Perdu dans le labyrinthe des «Liaisons dangereuses»
Les liaisons dangereuses de Laclos est un roman polyphonique et labyrinthique. Le premier indice en est sans doute l’impression parfaitement contradictoire sur laquelle le lecteur referme le roman: ordre et confusion.
Chemins de traverse et mémoire d’une ville: la double spatialité du labyrinthe dans «L’emploi du temps» de Butor
Dans la production romanesque de Michel Butor, et de façon plus explicite dans L’emploi du temps, le labyrinthe représente un paradigme majeur autour duquel s’organise une réflexion sur la relation du sujet à l’espace urbain et sur sa lecture des images culturelles constitutives de cet espace de figuration et d’écriture qu’est «le texte de la ville».
«Prochain épisode»: du chaos au labyrinthe. Le labyrinthe comme métaphore de lecture
Comment doit-on lire un texte? Au-delà d’une première lecture, individuelle et singulière, les divers théoriciens de la littérature ne s’entendent pas tous sur une orientation pertinente qui pourrait guider, à la manière d’un fil d’Ariane, la lecture d’un texte.
Lost in the Funhouse: espace et langage dans le labyrinthe infini de la fiction
John Barth, malgré qu’il s’en défende, est probablement un des plus éminents représentants de ce groupe d’écrivains des Etats-Unis qu’on a qualifiés de «postmodernes». Au cours des trente dernières années il a contribué, avec d’autres auteurs comme John Hawkes, William Gass, Donald Barthelme, Robert Coover et Gilbert Sorrentino, à une redéfinition de la fiction américaine.
Perdu dans la fiction hypertextuelle
Avec les hypertextes de fiction, il semble que le lecteur soit fatalement condamné à errer. Si pour Thésée, le labyrinthe est le lieu d’une quête, il semble signifier pour le lecteur des hypertextes de fiction le lieu de l’égarement.