Carnets de recherche, Numéro thématique, 2024

Perspectives Écoféministes

Revue FéminÉtudes
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Fondée en 1995, FéminÉtudes est une revue féministe pluridisciplinaire dirigée par un comité horizontal d’étudiant·es issu·es de disciplines diverses. Privilégiant des perspectives queer, intersectionnelles, anti-racistes et décoloniales, la revue est un lieu de diffusion pour une pluralité de contributions allant des travaux académiques aux oeuvres de création, en passant par des essais et témoignages. Afin de continuer à promouvoir et visibiliser la richesse des études et luttes féministes, FéminÉtudes, en collaboration avec l’Observatoire de l’Imaginaire Contemporain, propose une toute nouvelle plateforme de publication: les Carnets de recherche. Publiés en parallèle des numéros papiers, ceux-ci se veulent un espace de diffusion pour des réflexions et démarches abouties comme en développement.

    

Procédure de soumission

Les carnets de recherche sont des dossiers ouverts, c’est-à-dire qu’il est possible de soumettre une contribution en tout temps à l’adresse suivante: revue.feminetudes@gmail.com.

Le processus de révision est pris en charge par les membres du comité et/ou par des personnes externes sollicitées pour leur expertise.

Critères d’admission

Tous les types de contributions sont bienvenus (articles académiques, créations littéraires et visuelles, essais, témoignages, etc.)

Longueur maximale: 6000 mots

Langues acceptées: Français ou Anglais

À fournir avec la contribution: 1 court résumé (100 mots); 10 mots-clés

L’écriture inclusive est requise, mais la forme privilégiée est à la discrétion des contributeurices. Pour en connaitre davantage sur les différentes méthodes d’écriture inclusive, nous vous invitons à consulter le Guide d’écriture inclusive produit par FéminÉtudes et disponible en format numérique sur nos réseaux sociaux.

Illustration: Chloé Gastinel

Articles de la publication

Éditorial: Perspectives écoféministes

Offrant une plateforme de diffusion en continu pour des réflexions en lien avec des travaux de recherche ainsi que des démarches artistiques et militantes dans les champs des études et luttes féministes, queer, décoloniales, anti-racistes et intersectionnelles, les Carnets de recherches sont ouverts à une diversité de formes d’expressions et de savoirs. Ils visent à faire rayonner des idées, démarches et créations à la rencontre des milieux académiques, militants et artistiques. En somme, ils se veulent un lieu pour penser ensemble, tisser des solidarités et proposer des dialogues entre une diversité de disciplines et de positionnements. Afin de baliser les pistes de réflexions, les carnets fonctionnent par thématique. Dédié à des contributions centrées sur des questions à la rencontre entre féminismes et environnement, le carnet Perspectives écoféministes se veut un espace de rencontres et de dialogues pluridisciplinaires entre différentes luttes et approches environnementales.

Esther Laforce

Sorcières et déhantise: une histoire de la crise écologique

Les écoféministes, qui mettent au cœur de leurs réflexions l’interrelation entre les différentes formes de vie, ont montré comment leurs résistances s’appuient également sur une conscience fine, servant de moteur à leurs actions, de la place qu’occupent les mort.es, et sur la nécessité, pour les vivant.es, de leur porter soin et attention. On retrouve cette sensibilité, par exemple, dans les deux premiers mouvements de la Women’s Pentagon Action, mobilisation qui a eu lieu le 17 novembre 1980, et qui visait à dénoncer le pouvoir militaire américain et l’armement nucléaire. Cette marche constitue l’une des manifestations phares des mouvements écoféministes des années 1980 aux États-Unis. Dans la toute première page de son introduction au recueil de textes écoféministes Reclaim, Émilie Hache en décrit le déroulement, expliquant que, au départ du cortège, des pierres tombales avaient été érigées « pour toutes celles qui sont mortes à cause de cette machine de guerre et de productivisme » (Hache, 2016: 13). Sur ces pierres tombales, les manifestantes avaient écrit les noms de femmes comme Anne Frank, Marilyn Monroe ou ceux « de femmes tuées au Vietnam » (idem). Le deuxième mouvement de la manifestation était ensuite marqué par l’entrée de quatre immenses poupées – l’arrivée de la première, représentant le deuil, s’accompagnant de pleurs et de silence. 

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