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Human Target: Strike Zones

Gabriel Tremblay-Gaudette
couverture
Article paru dans Bandes dessinées et romans graphiques, sous la responsabilité de Équipe LMP (2007)

Œuvre référencée: Milligan, Peter (2004), Human Target: Strike Zones, DC Comics, Volume 1, New York, 128p.

Disponible sur demande (Fonds Lower Manhattan Project au Labo NT2)

Présentation de l’œuvre

Résumé de l’œuvre

Christopher Chance est un spécialiste du déguisement, engagé par ses clients pour emprunter leur identité et assurer leur sécurité en s’exposant au danger à leur place. Dans le récit The Unshredded Man, Chance est en vacances à Manhattan lorsqu’il rencontre par hasard John Matthews, ancien employé d’une compagnie financière aux pratiques douteuses, qui a profité des attentats du 11 septembre pour simuler sa propre mort. Matthews revient à New York afin de se venger contre son ancien employeur. Lorsque la situation se corse, Chance décide de prendre la place de Matthews afin de le tirer du pétrin.

Précision sur la forme adoptée ou sur le genre

The Unshredded Man est un récit faisant partie d’une série de comic books intitulée Human Target, publiée en fascicules par l’éditeur DC Comics dans la collection Vertigo.

Précision sur les modalités énonciatives de l’œuvre

Les personnages Christopher Chance et John Matthews se partagent la narration du récit.

Modalités de présence du 11 septembre

La présence du 11 septembre est-elle générique ou particularisée?

La présence du 11 septembre est générique. Seuls les attentats sur New York sont évoqués.

Les événements sont-ils présentés de façon explicite?

À la deuxième page du récit, une splash page présente le premier avion quelques moments avant de percuter la première tour. Cette image est accompagnée de la citation « Of course I remember the day I died. The whole world remembers ». Le reste du récit se déroule après les attentats, mais ceux-ci ne sont plus abordés directement, tout au plus quelques séquences se déroulent-elles à proximité de Ground Zero. La famille de Matthews a traversé une période de deuil après les attaques, puisque celui-ci s’est fait passer pour mort, mais cette crise familiale est abordée sommairement. Dans l’ensemble du récit, les attentats sont prétexte à mettre en scène un personnage ayant feint sa mort plutôt que matière à réflexion sur les événements.

Quels sont les liens entre les événements et les principaux protagonistes du récit (narrateur, personnage principal, etc.)?

Le point de vue offert sur les attentats passe par le personnage de John Matthews, qui a un rapport pour le moins ambivalent avec les attentats, puisque la journée du 11 septembre est celle de sa mort publique, à la fois décès et échappatoire d’une vie rongée par la culpabilité. Toutefois, la relation de Matthews avec les attentats est articulée autour de son acte de disparition bien particulier, ce qui fait en sorte que son rapport aux événements n’est pas du tout semblable à celui de ses contemporains.

Aspects médiatiques de l’œuvre

Des sons sont-ils présents?

Aucun son en lien avec les attentats n’est présenté, les onomatopées se trouvant dans le récit ne sont présents que lors de séquences d’action.

Y a-t-il un travail iconique fait sur le texte? Des figures de texte?

Le lettrage employé dans le récit est assez ordinaire et discret.

Autres aspects à intégrer

N/A

Le paratexte

Citer le résumé ou l’argumentaire présent sur la 4e de couverture ou sur le rabat

As the world’s greatest impersonator, Chance makes his living by not being himself. Putting on his client’s faces and slipping into their lives, Chance is the ultimate decoy, luring out threats and then neutralizing them in near-perfect surprise. But the price for this uncanny ability is a steady eroding of his own identity – and with a growing disconnection from reality.

Intentions de l’auteur (sur le 11 septembre), si elles ont été émises

N/A

Citer la dédicace, s’il y a lieu Aucune. Donner un aperçu de la réception critique présente sur le web

N/A

Impact de l’œuvre

Impact inconnu

Pistes d’analyse

Évaluer la pertinence de l’œuvre en regard du processus de fictionnalisation et de mythification du 11 septembre

Comme mentionné plus haut, les attentats du 11 septembre servent de prétexte au récit d’un homme ayant orchestré sa mort en profitant des attentats plutôt qu’à une réflexion sur les événements. En conséquence, le récit ne devrait être que d’une faible pertinence en égard de la mythification et de la fictionnalisation des événements. Toutefois, The Unshredded Man est le premier récit à utiliser comme personnage principal du récit une personne ayant utilisé le 11 septembre pour disparaître, tactique ayant été employée par quelques personnes dans la réalité (ces cas sont relatés dans le documentaire 9/11 liars). Cette prémisse laisse rapidement place à un feux roulant d’action et la question de la transsubstantiation identitaire que doit traverser une personne choisissant de mourir à la face du monde pour le reste de son existence n’est pas abordée en profondeur dans l’œuvre. Le fait qu’elle soit soulevée de manière oblique est quand même suffisant pour faire de The Unshredded Man un récit offrant un point de vue intéressant et innovateur sur le 11 septembre et ses conséquences.

Donner une citation marquante, s’il y a lieu

«Of course I remember the day I died. The whole world remembers.» (p.36)

Noter tout autre information pertinente à l’œuvre

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Couverture du livre

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