Gas with cash & chaos
Œuvre référencée: Dixon, Trip. 2001. Gas with cash & chaos. Œuvre web (désormais hors-ligne)
Présentation de l’œuvre
Résumé de l’œuvre
Gas with cash & chaos est une œuvre qui allie composition visuelle et sonore. On arrive sur une page composée d’éléments reliés ensemble sur un fond blanc. Ces éléments évoquent la guerre: des soldats, des masques à gaz. Le curseur est entouré de petits dollars. L’œuvre s’ouvre avec une trame sonore composée d’un chant d’enfants qui répètent «Hello, Hello, How are you?». Lorsque l’on clique sur les soldats ou les masques à gaz, à cette trame s’ajoute des bruits d’explosion et des coups de feu. Le curseur active également l’élément touché qui bouge ou se transforme.
En bas de la composition se trouve un point d’interrogation. Lorsque l’on clique dessus il nous est montré l’organisation sonore de l’œuvre. On voit les points déclencheurs de sons et leurs portées sonores sur l’œuvre.
Ce processus permet de comprendre que l’œuvre travaille un imaginaire sonore qui vise à représenter la guerre.
Précision sur la forme adoptée ou sur le genre
Œuvre web sonore et visuelle interactive.
Précision sur les modalités énonciatives de l’œuvre
L’œuvre est interactive. Elle se présente comme une composition visuelle avec en trame sonore des chants d’enfants, mais quand on passe le curseur sur certaines des parties de la composition, l’élément se met en mouvement et engendre une nouvelle piste sonore qui se superpose à la première trame.
Modalités de présence du 11 septembre
La présence du 11 septembre est-elle générique ou particularisée?
La présence du 11 septembre est particularisée, l’œuvre travaille à présenter et critiquer les conséquences directes des attentats du 11 septembre.
Les événements sont-ils présentés de façon explicite?
Les événements ne sont pas présentés de façon explicite. Le point de vue est critique et engage une réflexion a posteriori sur l’ensemble de ce qu’ont déclenché les événements du 11 septembre.
Aucun moyen de transport ou de communication n’est représenté.
Quels sont les liens entre les événements et les principaux protagonistes du récit (narrateur, personnage principal, etc.)?
Ne s’applique pas.
Aspects médiatiques de l’œuvre
Des sons sont-ils présents?
Le son devient vite la partie centrale de l’œuvre. Gas with cash and chaos se transforme en composition sonore au fur et à mesure que l’on passe le curseur sur les différents éléments visuels qui la composent. Les sons se superposent mais ne s’occultent pas les uns les autres. On arrive à un mixage sonore qui déclenche un imaginaire de guerre repris et soutenu par la composition visuelle.
Y a-t-il un travail iconique fait sur le texte? Des figures de texte?
Ne s’applique pas
Autres aspects à intégrer
N/A
Le paratexte
Citer le résumé ou l’argumentaire présent sur la 4e de couverture ou sur le rabat
Aucun résumé ou argumentaire n’est présent dans l’œuvre.
Intentions de l’auteur (sur le 11 septembre), si elles ont été émises
N/A
Citer la dédicace, s’il y a lieu
Aucune.
Donner un aperçu de la réception critique présente sur le web
N/A
Impact de l’œuvre
Impact inconnu
Pistes d’analyse
Évaluer la pertinence de l’œuvre en regard du processus de fictionnalisation et de mythification du 11 septembre
Gas with cash & chaos travaille à constituer un imaginaire sonore de la guerre que les États-Unis ont mené à la suite du 11 septembre. Le titre évoque à demi-mot les motivations de cette guerre. Le «gaz» disparaît pourtant de la composition, son évocation se faisant allégorique à travers les masques à gaz et les signes du dollar entourant le curseur. Cette œuvre rappelle la controverse qui a eu lieu dans les premiers temps de la guerre lancée par les Américains en Afghanistan au sujet de leur motivation réelle à mener cette guerre.
Au delà de la représentation de la guerre, l’œuvre de Dixon Trip évoque aussi les enjeux et les conséquences directes d’une guerre. La constitution d’un imaginaire sonore permet ainsi de mêler concrètement différentes perspectives de la guerre (le point de vue des attaquants, des attaqués et des civils pris entre les deux). L’œuvre joue également sur le passage de l’image à l’imaginaire à travers la représentation visuelle du son. Le parallèle entre la composition visuelle et sonore rend bien plus forte l’évocation de la guerre car nous sommes pris entre l’image qui déclenche le son et l’imaginaire que ce son évoque.
Donner une citation marquante, s’il y a lieu
N/A
Noter tout autre information pertinente à l’œuvre
N/A
Captures d’écran