Colloque, 22 et 23 mai 2014

L’image en lumière: histoire, usages et enjeux de la projection. The Enlightened Image: History and Uses of Projection.

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Dans le cadre du groupe de recherche RADICAL (Repères pour une articulation des dimensions culturelles, artistiques et littéraires de l’imaginaire contemporain), Vincent Lavoie, Érika Wicky et Joanne Lalonde ont organisé un colloque bilingue intitulé «L’image en lumière: histoire, usages et enjeux de la projection. The Enlightened Image: History and Uses of Projection». Ouvert au public, ce colloque s’est tenu les 22 et 23 mai 2014 et a rassemblé plusieurs professeurs, chercheurs et artistes dans le but de discuter des divers enjeux liés aux usages de la projection, dans l’optique d’une archéologie du contemporain.

Dans la perspective d’une archéologie de l’imaginaire contemporain, le groupe de recherche RADICAL s’est notamment donné la vocation d’étudier la transition à laquelle on assiste actuellement entre une culture de l’imprimé et une culture de l’écran. Or, la projection joue un rôle majeur dans cette évolution. Elle constitue un outil susceptible de répandre largement l’image, allant parfois jusqu’à transformer en écran l’espace urbain ou l’espace muséal. Elle semble aussi avoir déterminé les usages actuels de l’image, en particulier en ce qui concerne l’élaboration et l’utilisation des écrans multifonction.

Selon une démarche suggérée par l’étymologie du mot projection, il s’agit de faire apparaître l’importance de ce dispositif dans les sources de l’imaginaire contemporain. Cela implique tout d’abord de dégager l’histoire de la projection de la perspective téléologique dans laquelle l’inscrivent trop souvent les études cinématographiques (plusieurs expositions de lanternes magiques, par exemple, ont été récemment présentées par des cinémathèques), afin d’inscrire la projection dans d’autres parcours historiques et de mettre l’accent sur des pratiques et des usages de la projection moins souvent étudiés parce que leur pérennité apparaît moins évidente aujourd’hui. Cependant, le cinéma reste très présent dans cette réflexion collective, que ce soit comme point de comparaison ou comme lieu d’expression d’un imaginaire de la projection.

Telles sont donc les considérations qui ont présidé au projet de réunir des chercheurs issus d’horizons et de disciplines variés pour interroger un dispositif, chacun à partir de corpus, de périodes et d’approches singuliers. Ce colloque offre une occasion de dresser un état de la question quant à un dispositif qui a jusqu’alors fait l’objet d’investigations éparses, mais aussi de réunir des éléments de définition de la projection et de remettre en cause des catégories ainsi que, surtout, de faire émerger de nouvelles pistes de recherche et de réflexion. Les questions qui ont été soulevées lors des différentes étapes de l’élaboration du projet pourraient être regroupées selon plusieurs axes.

Tout d’abord, les enjeux liés à la technique se sont imposés comme fondamentaux, notamment parce qu’elle peut être affectée et influencée par l’imaginaire suscité par la projection. Par exemple, on sait, que la projection a souvent été conçue, historiquement, comme un double inversé de la chambre noire, conception probablement motivée par les représentations géométriques du phénomène et dont ont découlé certaines innovations. L’attention portée à la technique a aussi permis de se dégager d’une réflexion concentrée sur l’image projetée pour aborder d’autres éléments du dispositif tels que les diapositives, les plaques de verre, les lampes, le carrousel, etc., autant d’aspects de la projection, d’étapes dans Les transports de l’image suivant l’heureuse formule de Dominic Païni (1997), au cours desquelles s’effectuent les changements d’échelle. Chacune de ces étapes soulève de nouveaux enjeux, transforme l’histoire de chaque médium, fait apparaître d’autres objets d’étude, mais souligne aussi certaines lacunes – comme l’absence totale de la figure du projectionniste, ce qui laisserait croire que le dispositif a toujours tendu à sa mécanisation. L’ultime étape de ce déplacement de l’image, l’écran, suscite une attention particulière puisqu’il impose, d’une certaine manière, une limite à la dématérialisation de l’image, mais une limite de surface puisque les cadres sont le plus souvent effacés par l’usage de l’écran. C’est donc très concrètement, à travers le processus même de projection, que se pose tout d’abord la question de ce que la projection fait ou a fait à l’image.

L’autre question qui paraît s’imposer, découle de la précédente : Qu’est-ce que la projection fait au public ? En offrant la possibilité de partager l’image, d’en faire un outil de savoir et/ou de divertissement, la projection cristallise les nombreux enjeux des rôles sociaux de l’image ainsi que le rapport entre l’image et son contexte de présentation. En plus de déplacer l’image, la projection l’inscrit dans le temps lorsqu’elle constitue un spectacle public. À travers l’élaboration de modèles de partage de l’image, la projection contribue aussi à créer des habitus que l’on peut parfois identifier aujourd’hui jusque dans les propositions commerciales d’objets électroniques. Les usages de la projection semblent alors tout autant témoigner de notre rapport à l’image que le conditionner.

Ensuite, ce colloque vise à engager une réflexion historiographique. De tels enjeux s’expriment tout d’abord à travers les options historiographiques et les références choisies par chacun pour aborder la projection, mais la projection apparaît surtout être un vecteur privilégié pour établir une réflexion critique sur la discipline de l’histoire de l’art. Pour s’en convaincre, il suffit de mentionner l’importance conférée à la double projection de Wölfflin dans l’historiographie de l’art, mais aussi dans l’histoire de son enseignement ; modèle dont on perçoit d’autant mieux la primauté aujourd’hui, alors que les nouvelles technologies permettant de projeter bien plus de deux images en même temps, et ce à différentes échelles, viennent transformer la méthode comparative. Par ailleurs, le caractère événementiel de la projection la rend extrêmement difficile à documenter et en fait un objet un peu retors pour l’histoire de l’art, un véritable défi qui invite les historiens à développer de nouvelles stratégies.

Enfin, l’importance de la projection dans l’histoire de l’art est aussi liée au fait qu’elle soit non seulement un dispositif de présentation de l’image, mais aussi de l’œuvre d’art, voire qu’elle soit parfois une œuvre d’art elle-même. Il arrive même, d’ailleurs, que la projection soit projection de lumière exclusivement et non d’une image. La projection apparaît être un objet tout aussi passionnant dans ses marges, lorsqu’elle constitue une pratique artistique, et ce, notamment en raison des hybridations que permet la dématérialisation de l’image.

Il s’agit là de quelques pistes qu’il s’agit d’approfondir et de croiser pour mieux comprendre ce que la projection fait à l’image, ce qu’elle fait au public, ce qu’elle fait, enfin, à l’art et à son Histoire.

(Erika Wicky)

Communications de l’événement

Marc-Emmanuel Mélon

Projections photographiques vs cinéma: clivage des dispositifs ou clivage social? Le cas de «La Houillère» de Gustave Marissiaux

«Les spectacles de projection photographique sont apparus à la fin du 19e siècle et vont se maintenir pendant un siècle. Pour que ce mode spectaculaire s’impose et rencontre un réel succès auprès d’un public important, il a fallu que convergent progressivement quatre séries culturelles, pour reprendre l’expression d’André Gaudreault, dont la généalogie historique a évolué dans des cadres sociaux différents. Ces quatre séries culturelles sont le spectacle vivant, à la fois bourgeois et populaire; les images translucides (vitrail, vues d’optique et diapositives); les dispositifs et techniques de projection (lanterne magique,  microscope solaire) et la photographie.»

Marc-Emmanuel Mélon est professeur à l’Université de Liège où il enseigne l’histoire et l’esthétique du cinéma, de la photographie et de la vidéo. Parmi ses publications, on retrouve les titres suivants: Gustave Marissiaux. La possibilité de l’art (1997), «Attraction, narration et culture de classe. Trois voyages dans la mine» (Revue belge du cinéma), Paradoxe, esthétique et ambiguités sociales du documentaire photographique: «La Houillère» de Gustave Marissiaux (1904-1905). Il prépare actuellement l’édition complète de «La Houillère» aux éditions de la Province de Liège.

Noémi Joly

Otto Piene, «The Proliferation of the Sun» (1964-1969): la projection lumineuse dans l’expanded cinema

«Pendant les quelques mois d’existence du Black Gate Theater de New York, salle ouverte dans le Lower Side en mars 1967, la performance multimédia Proliferation of the Sun d’Otto Piene fut donnée une vingtaine de fois. D’une durée variable, elle consistait en un flux d’images colorées, des diapositives peintes et projetées sur les parois d’une pièce entièrement blanche à l’aide de carrousels Kodak actionnés par Otto Piene et ses assistants.»

Noémi Joly est doctorante en histoire de l’art contemporain à l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV). Elle enseigne l’art du XXe siècle à l’école du Louvre. À l’automne 2013, elle rejoint le Centre allemand d’histoire de l’art à Paris comme boursière dans le cadre du sujet annuel «Répétition». Ses recherches portent sur le versant européen de la dématérialisation de l’art dans les années 1960 et particulièrement sur les activités du Groupe ZERO.

Dominic Hardy

L’identité canadienne à l’heure de sa projection folklorique: autour de l’American Folklore Society à Montréal, 1893

«Cette communication se veut l’archéologie d’un moment, un moment de constitution de l’histoire de l’art du Canada, avant qu’il n’y ait une discipline de l’histoire de l’art au Canada. Comment s’est construit l’imaginaire des images, des traditions, des pratiques artistiques avant qu’on ne codifie celles-ci?»

Dominic Hardy est professeur au Département d’histoire de l’art à l’UQAM. Spécialiste de caricatures politiques au Québec avant 1960, il dirige les travaux de deux équipes: Caricatures et satiques graphiques à Montréal (CASGRAM) et l’équipe de recherche en histoire de l’art au Québec (ÉRHAQ). Il prépare avec Micheline Cambron la publication d’un ouvrage intitulé Quand la caricature sort du journal. Baptiste Ladébauche, actes du colloque éponyme présenté à la BAnQ en avril 2013. Depuis 2009, Dominic Hardy organise en collaboration plusieurs colloques et journées d’étude portant sur les enjeux disciplinaires des études menées sur la satirique dans les arts visuels.

Jean-François Boisvenue

La présence visuelle du texte sur la scène théâtrale

«Autrefois considérée comme un savoir éstotérique et parfois même comme un médium nuisible pour l’esprit (pensons entre autres à Platon), l’écriture occupe aujourd’hui une place centrale un peu partout dans le monde. Moyen de communication et d’apprentissage, elle apparait à la fois devant nos yeux et s’insère aussi dans nos pensées.»

Jean-François Boisvenue a obtenu en 2006 un diplôme en art dramatique à l’École Supérieure de théâtre de l’UQAM. En août 2011, il termine sa maîtrise en études allemandes à l’Université de Montréal avec un mémoire qui s’intitule «Réalité et représentation dans L’Idiot et Les Démons. Deux adaptations de Dostoïevski par Frank Castorf pour la Volkbühne Berlin». Présentement doctorant en littérature comparée (option études littéraires et intermédiales) à l’Université de Montréal, il commence la rédaction de sa thèse qui portera sur la présence scripturale du texte sur la scène théâtrale québécoise à travers les technologies numériques.

Nathalie Boulouch

Photographie illégitime, cinéma du pauvre: l’impossible destin de la diapositive

«Le lundi 22 juin 2009, le groupe Eastman Kodak annonçait l’arrêt de la production du Kodachrome motivé par le fait que les ventes de ce procédé argentique inversible était devenu marginal. Cette décision entérinait logiquement un processus engagé dès 2004 avec la fin de la fabrication des projecteurs pour diapositives. Si cet événement participe de l’histoire de la migration de la photographie vers les supports numériques, on peut aussi y voir se dessiner en creux celle d’une destinée.»

Nathalie Boulouch est maitresse de conférence en histoire de l’art contemporain à l’Université Rennes 2 depuis 1997. Elle est membre permanente de l’équipe d’accueil Histoire et critique des arts de l’Université Rennes 2 et membre associée du LHIVIC à l’EHESS à Paris. Ses travaux portent sur la relation entre art contemporain et photographie. Après avoir réalisé une thèse sur la photographie autochrome en France (1903-1931), elle a organisé plusieurs expositions et publié divers essais sur ce sujet. Depuis plusieurs années, ses recherches se sont élargies à l’histoire de la photographie couleur du 19e siècle à nos jours. L’ouvrage Le ciel est bleu (2011) est sa dernière publication importante sur ce thème.

Julien Faure-Conorton

Des diapositives pictorialistes? Les plaques de projection de Robert Demachy

«Au cours de cette intervention, je m’attacherai à vous présenter les rapports qu’entretint Robert Demachy avec la question des projections. Dans un premier temps, je montrerai comment cette question se situait au coeur de la pratique photographique vers 1900 et, par conséquent, au coeur de la pratique de Demachy. Je m’intéresserai particulièrement aux différents contextes de diffusion de ces diapositives. Dans un second temps, j’analyserai les plaques de projection de Demachy du point de vue de leurs sujets et de leur esthétique afin de vous montrer ce que cet ensemble nous révèle sur la nature profonde de sa production photographique.»

Julien Faure Conorton achève actuellement à l’EHESS à Paris une thèse sur le photographe pictorialiste Robert Demachy auquel il a déjà consacré plusieurs articles dont «Le nu d’atelier dans la production photographique de Robert Demachy» publié dans Histoire de l’art en avril 2010. Il a également participé à l’organisation de plusieurs expositions et publié des essais sur le pictorialisme, les rapports peinture/photographie ou encore les amateurs. Depuis 2010, il est chargé d’enseignement à l’École du Louvre dans la spécialité «Histoire de la photographie».

Mo White

Slide-tape: Key Works in the UK since the 1970s

«This paper provides a rationale for my largely unfunded research project that I workded on since 2008. I have identified the form “slide-tape” during my doctoral research. Since 2008, I’ve been searching slide-tape and collecting material.»

Artiste, écrivaine et conférencière, Mo White travaille les moving image media (film et vidéo) et les médias photographiques. Elle a exposé dans plusieurs galeries à New York, Berlin, Athens, Dublin, Oslo, Belfast et Birmingham. Ses recherches concernent les identités issues des questions de gender, des communautés queer et des diasporas et leurs effets sur les artistes contemporains et les pratiques des arts. Mo White a été honorée d’un doctorat en 2007 pour ses recherches sur le travail des artistes utilisant l’image en mouvement au Royaume-Uni depuis les années 1970.

Valentin Nussbaum

Le mur d’images au cinéma: mise en lumière d’un dispositif de projection hybride

«En l’espace d’une vingtaine d’années, le mur d’images a trouvé une place privilégiée au sein de la fiction cinématographique et télévisuelle. Le développement récent d’un tel dispositif, le plus souvent associé à la mise en lumière d’un processus d’investigation, se vaut autant l’outil d’illustration de la complexité des enjeux propres au travail de réflexion intellectuelle que le reflet d’une narration sophistiquée, pleinement ancrée dans l’ère des réseaux dans laquelle nous nous trouvons.»

Valentin Nussbaum est professeur associé en histoire de l’art occidental à la National Taiwan Normal University. Il a étudié l’histoire de l’art, la linguistique, la musicologie à l’Université de Fribourg en Suisse. Après avoir défendu sa thèse de doctorat en 2005, il a publié différents articles sur le portrait et les questions d’identité dans la peinture au cinéma. Ses contributions les plus récentes portent sur la représentation de l’artiste en malfaiteur et la figure du vol ou de l’appropriation dans l’art. Il prépare actuellement un livre sur l’imaginaire forensic au cinéma et dans la photographie.

Danielle Raymond

La petite histoire des archéfictions: dispositif de production, dispositif de diffusion

«Je vous propose d’analyser un aspect particulier de l’image et de sa projection à partir de mon expérience d’artiste en art visuel et médiatique qui s’inscrit dans la domaine de l’installation vidéo. J’utilise le vidéo-projecteur comme dispositif pour produire des images et pour les présenter dans des lieux, tels que les galeries d’art, les festivals et rendez-vous du cinéma et de la vidéo au Québec et à l’étranger. Je vous présente l’état actuelle de ma recherche-création au doctorat en études et pratiques des arts.»

Danielle Raymond est doctorante en études et pratiques des arts de l’UQAM. Elle explore la vidéo et la matière sonore depuis plus de dix ans. Sa pratique artistique intègre la vidéo, l’art sonore et l’écriture. Elle s’intéresse aux archives familiales et à leur ontologie. Puisant dans une abondante banque d’archives familiales remédiatisée, sa pratique consiste à réactiver ses images par des projections in-situ dans des lieux choisis pour leur capacité et leur qualité matérielle à révéler l’image ancienne. En parallèle, elle crée des ambiances sonores à partir de divers bruits, tels que des sons prélevés dans la nature et des sons déclinés provenant d’objets usuels.

Larisa Dryansky

Déplacer l’index. La projection dans l’oeuvre de Dennis Oppenheim

«En 1977, Rosalind Krauss faisait paraitre dans la revue October ses notes sur l’index. Ce texte, dans lequel l’auteur identifiait un paradigme photographique à l’oeuvre dans l’art des années 1970, a, comme on le sait, suscité des réticences dans le milieu des historiens de la photographie.»

Larisa Dryansky est maître de conférences à l’université Paris-Sorbonne et conseillère scientifique du domaine Histoire de l’art contemporain à l’INHA. Parmi ses publications: «Paléofuturisme. Robert Smithson entre préhistoire et posthistoire» (Les Cahiers du MNAM, 2014) et «Sartrean Phenomenology and Postminimalism: On Some Works by Mel Bochner and Dan Graham» (French Theory and American Art, 2013). Elle codirige actuellement un numéro sur la projection pour la revue Intermédialités.

Catalina Mejia Moreno

The Performed Photographs: Walter Gropius’ Monumentale Kunst und Industriebau Lecture (1911)

«These photographs were the last of a serie of sixty-nine examples, or “illustrations” in Gropius’ words, that were projected along with his voice performed, after one hour of rhetoric argumentation on what he believed was the new monumental style.»

Catalina Mejia Moreno est une architecte diplômée de Bogota et de Sao Paulo. Elle est également historienne de l’architecture diplômée de la Bartlett School of Architecture de Londres. Elle enseigne présentement à l’Université de Newcastle et à l’Université Queen Mary de Londres. Ses recherches sont liées aux question de la photographie comme étant le média intrinsèque de la répétition en critique architecturale.

Laurence Giordano & Anne-Julie Lafaye

Les projections comme pratique pédagogique: le fonds de vues sur verre du lycée Colbert, Paris

«Cette communication vise à présenter le fonds de vues sur verre découvert au lycée Colbert à Paris et les démarches entreprises au sein du LabEx EHNE pour penser et commencer une mise en valeur de ce fonds d’archives.»

Pour consulter le site du Fonds Colbert, cliquez ici

Après une licence en histoire et archéologie et une première année de Master en archéologie médiévale à l’Université de Paris IV Sorbonne, Anne-Julie Lafaye a poursuivit ses recherches à l’University College de Dublin dans le cadre d’un doctorat intitulé «Medieval Mendicant Communities in East Munster. History, Archeology, Landscapes». Elle occupe depuis mai 2013 le poste de post-doctorante coordonatrice de l’axe 7 «Tradition nationale, circulation et Identité dans l’art contemporain» du LabEx EHNE au Centre André-Chastel à Paris et participe dans ce cadre à la valorisation scientifique et pédagogique d’un fonds de vues sur verre découvert au lycée Colbert.

Laurence Giordano est diplômée de l’Institut politique de Grenoble. Elle a poursuit des études en histoire à la Sorbonne puis à l’École des Hautes Études en sciences sociales et fait un DEA sur les orphelins du choléra à Paris au 19e siècle. Elle est professeur d’histoire et de géographie dans les lycées parisiens depuis 16 ans et coordonne depuis septembre 2013 un atelier archive avec des élèves au lycée Colbert à Paris. En parallèle de son enseignement, elle mène une activité de documentariste pour la radio et la télévision.

Mélanie Boucher

Conférer des qualités picturales à la projection: de la transposition intermédiale de l’artiste à l’action commissariale qui en redouble l’effet

«L’exposition Intrus/Intruders présentée au Musée des Beaux-Arts du Québec en 2008-2009 consistait à intégrer des oeuvres d’art actuel dans les sept salles consacrées à la mise en valeur des collections historiques. L’objectif principal de ce projet était d’établir un dialogue entre l’art actuel et l’art historique à la fois au niveau des sujets et des médiums. Un deuxième objectif était d’effectuer un panorama de la scène artistique actuelle par la pertinence des artistes présentés, par la force des oeuvres et également par la variété des disciplines représentées, même s’il était impossible de les représenter toutes dû aux contingences du dispositif expositionnel.»

Mélanie Boucher est professeure en muséologie et patrimoine à l’École multidisciplinaire de l’image de l’Université du Québec en Outaouais. Spécialisée dans l’art du XXe et du XXIe siècles, elle poursuit une pratique en commissariat d’exposition. Elle a réalisé des expositions pour le Musée national des Beaux-Arts du Québec, la Galerie de l’UQAM, le Musée d’art de Joliette et, entre 2002 et 2005, elle a travaillé à la mise sur pied, au co-commissariat et à la direction de la publication de la première édition de Orange, l’événement d’art actuel de Ste-Hyacinthe, une triennale portant sur le thème de l’agroalimentaire. Elle a dirigé des livres et publié des textes dont plusieurs traitent de nourriture. Son livre La nourriture en art performatif.

Dore Bowen

The Magic Lamp and the Gazomètre: Reading the 1825 Paris Diorama

«From 1822 to 1829, the Paris Diorama was located on the rue Samson, near what is today Place de la République, then known as the Boulevard du Crime, district named for the melodramas that were staged there. It was across from the Vaux Hall, an amusement park imported from London and down the street from the popular Panorama. An auditorium was build specifically for the Diorama looking much like a modern-day cinema but with sky lights intended to illuminate the painted panels and a rotating floor.»

Dore Bowen a publié une variété d’essais incluant «Imagine There Is No Image. (It’s Easy If You Try): Appropriation in the Age of Digital Production», dans The Companion to Contemporary Art since 1945. Elle a aussi été commissaire de plusieurs expositions et elle est professeur associée au département d’histoire de l’art de San Jose State University.

Andrea Alvarez

Projected Perception: A Phenomenological Analysis of Robert Barry’s “Famous Paintings”

«Robert Barry is a conceptual artist that came of age in the 1960’s in New York City. Barry’s best known works of art employed text and images, altering size, scale and medium for varying effects.»

Andrea Alvarez est doctorante en histoire de l’art à Virginia Commonwealth University. Ses recherches portent sur la peinture occidentale du début et de la première moitié du 20e siècle, se concentrant plus particulièrement  sur les travaux d’Henri Matisse et de Maurice Louis.

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