Colloque, 10 décembre 2015
Le roman réaliste comme lit de Procuste
«Je voudrais m’attarder à un élément de la poétique du réalisme, à la poétique de son écriture. Car, si le terme réalisme apparaît ou réapparaît en français au milieu-XIXe siècle, employé par des gens qui ne savaient sans doute pas du tout que ce terme avait déjà existé au XIIe siècle, le débat se développe aussi dans le domaine de la peinture. Autour notamment de la figure de Gustave Courbet. Mais la peinture de la “société” que propose la littérature ne se fait pas à l’aide d’un pinceau, mais à l’aide d’une plume.
Les matériels ici ne sont pas des lignes, des couleurs, des formes ou des masses, mais le langage. Le langage dans son aspect visuel, matériel et dans son aspect sonore et sémiotique.
Cet aspect de la poétique réaliste que je voudrais aborder et par rapport auquel je prendrai position assez fermement, c’est le traitement que reçoivent les langues et les langages autres dans le roman réaliste.»