Colloque, 19 novembre 2021

La relecture du mythe de Frankenstein dans le cinéma de science-fiction japonais

Alain Vézina
couverture
L’ombre de Frankenstein ou le pouvoir d’une œuvre, événement organisé par Jean-François Chassay et Elaine Després

Si les tourments de Victor Frankenstein trouvent un écho dans le cinéma japonais, sa créature a aussi engendré une prolifique descendance dans le bestiaire du kaiju eiga (film de monstres). Godzilla est à la fois une menace mais aussi une victime des excès de la science. En 1965, Frankenstein vs Baragon montre une créature qui, malgré son gigantisme, affiche certains traits communs avec le personnage imaginé par Mary Shelley notamment sa marginalisation due à son apparence qui, ici, s’explique par les retombées de l’explosion d’Hiroshima. Plusieurs autres films mettent en scène des personnages humains ont subi une mutation due aux radiations atomiques tels The H-Man (1959), Human Vapor (1960) et Matango (1963). La crainte de Victor Frankenstein à l’effet que la science puisse se muer en un «fléau» imposé «aux générations à venir» constitue à ne pas en douter un thème capital du cinéma de science-fiction nippon.

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