Colloque, 17 novembre 2015
La mémoire géolocalisée
Olivier Asselin aborde, dans cette communication, une sous-question négligée dans la vaste question des architectures et des bases données, celle de leur localisation.
«On pourrait dire que le savoir s’est largement constitué contre la localisation. Avec l’apparition de l’écriture, puis de l’imprimerie, le savoir s’émancipe des lieux. Le texte –tablettes d’argile, cire, rouleaux, papyrus, parchemins, livres, manuscrits– devient le principal moyen de la production et de la diffusion du savoir. Dans ce mouvement, le savoir s’émancipe de son premier support, qui est le corps: celui du témoin, du savant ou de l’auteur. Il est libéré de la mémoire et de la voix individuelle, de la coprésence entre destinataire et destinateur. Il est libéré du lieu. Notamment par l’inscription, la notation et l’enregistrement.»
Olivier Asselin est chercheur régulier à FIGURA, le Centre de recherche sur le texte et l’imaginaire. Il est professeur titulaire au Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques de l’Université de Montréal, où il enseigne l’art contemporain, le cinéma élargi et les arts médiatiques. Il a co-dirigé Precarious Visualities: New Perspectives on Identification in Contemporary Art and Visual Culture (avec J. Lamoureux et C.
La vidéo de cette communication a été réalisée par Alix Bonnet.