Journée d'étude, 26 avril 2016

La dévastation en dentelles: destruction et raffinement narratif dans l’oeuvre d’Echenoz

Olivier Parenteau
couverture
Artisans du désastre: figures et formes de la destruction dans le roman français et québécois contemporains, événement organisé par Jean-François Chassay et Marie-Hélène Voyer

«En 2003, dans le cadre d’un entretien publié dans la revue Europe, Echenoz affirmait ceci:

Je crois que j’aurais aimé être ingénieur des ponts et chaussées. J’aurais aimé construire des ponts. Le phénomène physique des ponts est quelque chose qui m’a toujours laissé un peu interloqué. Pour moi, il y a une espèce de mystère dans la conception des ponts. Je crois que cela a à voir avec le roman. Le roman est une métaphore du pont. Je parle des deux arches qui sont le commencement et la fin de l’ouvrage et ce curieux équilibrisme qui consiste à les relier. Je n’ai jamais compris -n’ayant aucune formation scientifique- comment on pouvait matériellement construire un pont, que l’on appelle aussi un ouvrage d’art. Et la construction d’un roman est toujours aussi déconcertante.

Ces propos m’intéressent tout particulièrement parce qu’en 2010, Echenoz a entrepris la rédaction d’un texte qui deviendra “Génie civil”, récit mettant en scène un ex-ingénieur des ponts qui profite de sa retraite pour se consacrer à l’écriture d’un abrégé d’histoire générale des ponts.»

Olivier Parenteau est chercheur régulier à FIGURA, le Centre de recherche sur le texte et l’imaginaire. Il enseigne la littérature au Cégep de Saint-Laurent. Il est un chercheur de collège affilié au Centre de recherche sur le texte et l’imaginaire/Figura et membre du Centre de recherche interuniversitaire en sociocritique des textes/Crist. Il est l’auteur de Quatre poètes dans la Grande Guerre. Apollinaire, Cocteau, Drieu la Rochelle, Éluard (Presses universitaires de Liège).

Type de contenu:
Ce site fait partie de l'outil Encodage.