Colloque, 11 mai 2017
«Kari» et «Lost Girls». Disparaître pour mieux se raconter ensemble
«Devant cet indéniable manque de diversité de larges pans de la culture, je vais m’intéresser à des personnages qui, plutôt que de subir l’effacement, choisissent d’en faire leur stratégie afin de mieux réapparaître aux yeux du lecteur en se mettant en scène par l’intermédiaire de la fiction dans de véritables tableaux transfictionnels.
Je vais analyser en ce sens la bande dessinée indienne Kari d’Amruta Patil et le comic Lost Girls d’Alan Moore et Melinda Gebbie. Les différentes problématiques sont particulièrement intéressantes dans la mesure où les protagonistes se manifestent dans des sociétés elles-mêmes problématiques.
Dans Lost Girls, il s’agit de la société victorienne avec sa façade de respectabilité malgré ses violences sociales et sexuelles qui vont cumuler en la Première Guerre mondiale. Dans Kari, il s’agit de l’uniformité et du machisme de la société indienne contemporaine.»