Colloque, 29 septembre 2018

Expériences incorporées d’oeuvres interactives

Aurélie Besson

L’interactivité en art a ouvert tout un domaine de recherche où le geste du spectateur devient central en cela qu’il modifie l’œuvre et le spectateur à divers degrés. Ces œuvres requièrent du spectateur d’entrer en relation, en mouvement, avec elles.

Que se passe-t-il lors de l’expérience d’une œuvre interactive, entre l’œuvre perçue et le corps du spectateur, à travers les sens du mouvement ?
Cette présentation est basée sur mon étude doctorale transdisciplinaire au croisement de l’esthétique et des sciences cognitives qui analyse l’expérience d’œuvres interactives, dont la particularité est de susciter le geste ou le mouvement du spectateur. Cette recherche se fonde sur le fait que l’on perçoit à travers tout le corps et de nombreux canaux sensoriels incorporés. Le geste est à la fois producteur d’une action et mode de perception (Berthoz 1997).

Ces œuvres déstabilisent ou stimulent les sens du mouvement (proprioceptifs, kinesthésiques, vestibulaires, etc.), font vivre une expérience incorporée (Stern, 2013) qui permet une transformation. Cette présentation se réfère aux travaux sur l’art interactif et l’embodiment (Poissant; Bianchini; Stern), l’art et les perceptions (Lupien); la cognition incarnée (Varela; Frak; Fargier).

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