Colloque, 17 mars 2011

De la mécanique économique à la dynamique fantasmatique: le personnel féminin des Rougon-Macquart à l’épreuve de la modernité capitaliste

Marie-Ève Laurin
couverture
Économie et fictionnalité dans la France moderne et contemporaine, XIXe-XXIe siècles, événement organisé par Christian Biet, Stéphanie Loncle et Martial Poirson

Dans un essai sur la condition féminine dans l’œuvre d’Émile Zola, Anna Krakowski observe que le génie de l’écrivain se prête spontanément aux études de micro-sociologie ayant pour fin d’explorer l’image véridique des maux sociaux et d’indiquer la direction des transformations a envisager. Si l’écriture des Rougon-Macquart fut explicitement guidée par des exigences scientifiques et documentaires, l’analyse de la mécanique économique qui s’y déploie ne peut éluder les sous bassement fantasmatiques de l’ensemble romanesque, modelé par une esthétique où la vision du créateur et son plaisir de raconter l’emportent toujours en définitive. En particulier, la représentation des personnages féminins de l’œuvre, en lien avec les transformations de la sphère économique, laisse percer les angoisses engendrées par le système capitaliste et les bouleversements sociaux induits par l’avènement de la modernité.

Marie-Ève Laurin est chercheure régulière à FIGURA, le Centre de recherche sur le texte et l’imaginaire. Détentrice d’un doctorat en études littéraires de l’Université du Québec à Montréal, en cotutelle avec l’Université de Sienne en Italie, elle enseigne le français et la littérature au Cégep de Saint-Laurent depuis l’automne 2011. Dans sa thèse de doctorat, publiée sous le titre De chaînes en trames, aux Presses de l’Université du Québec en 2011, elle s’est intéressée aux esthétiques naturaliste et vériste de même qu’à la représentation de la grande histoire par le biais de la mise en scène de la vie privée.

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