Colloque, 12 mai 2016

42 heures de vague

Carole Lévesque
couverture
Imaginaire du terrain vague, événement organisé par Isabelle Miron et Élise Lepage

Il semble que le terrain vague ne soit pas qu’un espace abandonné ou en attente de développement, mais qu’il soit tout aussi constitutif de la ville que ne le sont les lieux construits et que c’est à travers sa représentation qu’il participe activement à l’imaginaire et au discours sur le développement de la ville. Plutôt, donc, que de considérer le terrain vague comme une anomalie à l’encontre de l’urbain, considérer qu’il y soit une partie essentielle permettant de générer une lecture «autre», essentielle à la transformation de la ville, semble une proposition tout à fait plausible, voire indiquée.

Suite à un projet de documentation menant à 42 heures de marche pour parcourir l’île de Montréal d’est en ouest, il devient clair que non seulement l’île contient de nombreux espaces délaissés, mais aussi, et peut-être surtout, que la question du terrain n’est en fait qu’un encadrement physique limitant et que c’est plutôt au vague qu’il faille s’intéresser. Documentant quelques 147 vagues de diverses natures, le projet de recherche-création propose que la représentation du vague permet de remettre en question la ville comme entité totale et normalisée.

Carole Lévesque est professeure à l’École de design à l’Université du Québec à Montréal d’où elle a gradué en design de l’environnement avant de compléter une maitrise professionnelle en architecture à l’Université de la Colombie-Britannique et un doctorat en histoire et théorie de l’architecture à l’Université de Montréal. Son travail gravite autour de l’architecture temporaire comme outil pour explorer des positions alternatives sur la ville pour engager l’enseignement de l’architecture et du design. Elle a d’ailleurs à ce sujet publié l’ouvrage À propos de l’inutile en architecture (L’Harmattan, 2011).

Type de contenu:
Ce site fait partie de l'outil Encodage.