Journée d'étude, 28 janvier 2022
Quelle(s) place(s) pour la traduction féministe? Nouvelles voix/voies de recherche en collaboration
Organisée par Aileen Ruane et Sherry Simon (U. Concordia), la journée d’étude «Quelle(s) place(s) pour la traduction féministe? Nouvelles voix/voies de recherche en collaboration» s’est déroulée le vendredi 28 janvier 2022, par visioconférence sur la plateforme Zoom.
Cet événement virtuel et bilingue sera l’occasion pour les jeunes chercheuses d’interroger l’avenir de la traductologie, en particulier à travers l’optique féministe et militante. En tant que journée d’étude et de performance, ces voix nous permettent d’aller jusqu’au bout de la pensée féministe en l’ouvrant d’autres voies intersectionnelles. La présence de la conférencière d’honneur, Lori Saint-Martin (Université du Québec à Montréal) soulignera l’importance de la traduction comme exercice social, culturel et politique, en tant que féministe. De plus, tout cela entamera une discussion sur ce que signifie traduire en tant que femme dans un monde où la désignation «femme» n’est plus figée et est en fait contestée à plusieurs reprises. Cet événement aboutit à la présentation et à la performance d’une étude de cas, à travers une table ronde, qui met en jeu en effet une éthique et une politique féministe de la traduction. Dans cette façon, une pratique collaborative et relationnelle apparaît comme moyen idéal à repenser le rapport centre-marges surtout aux arts de la scène. L’objectif de cette étude de cas est aussi d’encourager la traduction des arts de scène irlandais au Québec, démontrant les évolutions culturelles des deux sociétés. Faciliter l’inclusion et l’équité des voix des personnes marginalisées et racialisées représente une préoccupation sur laquelle se penche la traduction féministe. En tant que telle, l’œuvre du poète, artiste, et militante Felispeaks a eu un impact massif en Irlande, d’autant plus qu’elle met en scène et construit les différentes identités qu’elle revendique. Il est alors crucial d’aligner son travail à une traductrice idéologiquement attentif comme Arianne Des Rochers, qui reconnaît l’importance de penser aux obligations éthiques de la traductrice en se décentrant plutôt qu’en s’effaçant. La nature collaborative des arts de la scène rend nécessaire d’exposer les multiples voix qui font toujours surface tout au long de la transformation de la page à la scène.
Communications de l’événement
The Nurturing Dissonance of Anti-Colonialistic Intelligence (as Translatological Truth and Operating Paradigm of Resistance)
En faisant le saut de l’intellectualisme passif à l’action traductologique révolutionnaire, Ches nous amène à décoloniser doxa et application pratique du traduire en démontrant combien résulte inévitable et préremptoire l’anti-oppression comme intersectionalité charnière du traduire et de sa fonction éthique et féministe.
The translation experience of a feminist activist in Mexico
This presentation is the partial result of a bigger research project designed to identify the level of development of feminist translation in Mexico. One of the main aspects to explore was the praxis of feminist translation in the literary field which led to carry out a survey among women translators who identify as feminists. This study is currently in progress and interviews are being conducted, however, this paper is focused on one of the participants due to her activist background and staunch feminism. We will explore her perceptions of this field and will outline the experience she reports in terms of the handling of texts, inclusive language politics, her ethics for translation and translation as a form of activism.
Féminisme et (auto)traduction, fragments d’un parcours
En racontant trois histoires liées à des projets de traduction structurants, Lori Saint-Martin nous offre des images et des fragments de son parcours de traductrice et de féministe.