Entrée de carnet
Le Dictionnaire impertinent du Futur
La bibliothèque du Laboratoire NT2 vient d’acquérir Le Dictionnaire impertinent du Futur, un livre d’Anne-Caroline Paucot. En quatrième de couverture, on peut lire que « ce dictionnaire ludique fait exister le futur devant nos yeux. Assez sérieux pour ne pas se prendre au sérieux, il est destiné à tous ceux qui veulent inventer le futur et non le subir. Loin des discours catastrophistes, ce dictionnaire créatif propose une façon ludique de penser l’avenir et rend le futur joyeux. » L’ouvrage veut divertir ses lecteurs en les embarquant dans le monde de demain par un imaginaire reliant l’homme à la technologie où l’avenir est plus à inventer qu’à découvrir.
L’invention des mots est inspirée de plusieurs sites Web, notamment Wikipédia, Canoë et Technology Review. Le dictionnaire est inspiré du constat que les mots ne servent qu’ à exprimer des idées, l’auteure invite donc le lecteur à se plier au jeu de la lecture d’un dictionnaire inventif, où l’imagination et un brin de folie sont requis afin de jouir pleinement de l’expérience. D’ailleurs quelques méthodes de lecture sont proposées, dont l’une linéaire, c’est-à-dire de A à Z, l’une à la « saute-mots » inspirée de la technique de saute-moutons, l’une plutôt « joueuse » qui consiste à parier sur la « dictionnarisation » à venir des mots créés, ou encore une autre cartésienne qui appelle à défier la raison au profit de la logique d’Einstein, « Inventer, c’est penser à coté ».
Nous vous proposons quelques exemples loufoques de termes présentés, tel qu’un « Avat’homme » qui est un « avatar doté d’une intelligence machinale et collaborative. L’avat’homme est une projection numérique de soi-même qui accomplit de manière autonome des tâches simples » (p.38). Aussi, la langue officielle d’Internet, le « Chindish », qui est « un mélange de l’anglais et de chinois cantonais. Il s’est imposé comme la langue internationale des affaires. » (p.59) Aussi, il y a un mot pour le mariage de demain, soit le « cusarh », un « contrat d’union solidaire entre un avatar et ou un robot et un humain » (p.65). D’autres termes rigolos relevés sont la « powerpointite », nom donné au « syndrome lié à l’usage abusif de PowerPoint » (p.158) et la « schizavatorse », un « état pathologique caractérisé par une confusion entre la vie virtuelle et réelle »(p.173). S’ajoutent également à la liste des termes farfelus le « silvergasme », un « orgasme provoqué par un procédé technologique » (p.175) et la « virpatch », une « patch pour se désaccoutumer de la vie virtuelle » dont le synonyme est « Coklife » (p.193).
Il y a un vidéo blog en ligne qui permet au lecteur de participer activement à la création de ce dictionnaire impertinent du futur, un « vidéoblog marketing20 » qui « permet de continuer les découvertes et les échanges autour de ce thème du renouveau du marketing… avec les dernières nouvelles, les point marquants, des interviews, les évolutions» (p.203) . Il est possible de consulter le blogue vidéo à l’adresse suivante : www.dicofutur.cluster21.com.
Enfin, Le dictionnaire impertinent du futur offre une lecture divertissante qui fait réfléchir aux enjeux de demain entre l’homme et la machine. Une réflexion qui se veut sans prétention, dans laquelle le lecteur trouvera un plaisir certain à découvrir l’imaginaire de demain de même qu’à participer à son expression.