Article d'une publication

Chroniques de New York

Gabriel Tremblay-Gaudette
couverture
Article paru dans Nouvelles, sous la responsabilité de Équipe LMP (2007)

Œuvre référencée: Doucet, Julie et Jean-François Jouanne. 2003. Chroniques de New York. Paris: Éditions du Seuil, 81p.

Disponible sur demande (Fonds Lower Manhattan Project, au Labo NT2)

   

Présentation de l’œuvre

Résumé de l’œuvre

Chroniques de New York compile une année de capsules radiophoniques humoristiques écrites par Jean-François Jouanne et diffusées en 2001, alors que l’auteur résidait dans la ville de New York. Les petits textes humoristiques présentent des propositions absurdes qui restent toutefois à la limite du vraisemblable, considérant que la métropole américaine est renommée pour les nombreuses histoires abracadabrantes et autres légendes urbaines que l’on campe dans ses rues. Le recueil est illustré par Julie Doucet, bédéiste québécoise entre autres reconnue pour son album My New York Diary. Un des textes contenus dans le recueil porte précisément sur les attentats du 11 septembre 2001.

   

Précision sur la forme adoptée ou sur le genre

Les textes brefs, de quelques paragraphes tout au plus, sont accompagnés d’illustrations et de la date de leur diffusion.

  

Précision sur les modalités énonciatives de l’œuvre

Les textes prennent la forme d’un bulletin de nouvelles relatant une anecdote souvent étrange et toujours cocasse.

   

Modalités de présence du 11 septembre

La présence du 11 septembre est-elle générique ou particularisée?

Particularisée: la capsule portant sur les attentats, enregistrée le 13 septembre 2001, affirme que les oiseaux auraient réclamé la responsabilité des attentats.

  

Les événements sont-ils présentés de façon explicite?

L’illustration de Julie Doucet présente un avion se dirigeant vers les tours, et le texte de Jouanne mentionne les attentats de New York, Washington, et l’écrasement du vol United 93. Aucune considération sérieuse n’est donnée aux victimes ou aux répercussions, puisque l’attentat est attribué à des oiseaux.

  

Quels sont les liens entre les événements et les principaux protagonistes du récit (narrateur, personnage principal, etc.)?

Le narrateur relate les événements avec une neutralité qui n’est pas sans rappeler l’objectivité journalistique.

  

Aspects médiatiques de l’œuvre

Des sons sont-ils présents?

Aucun son dessiné ou décrit.

  

Y a-t-il un travail iconique fait sur le texte? Des figures de texte?

Aucune figure de texte.

  

Autres aspects à intégrer

N/A

   

Le paratexte

Citer le résumé ou l’argumentaire présent sur la 4e de couverture ou sur le rabat

On a appris ce matin que le pont de Brooklyn était désaccordé. En temps normal, le vent soufflant à travers les filins d’acier de la structure porteuse émet un la à une fréquence de 440 hertz. Or, les câbles alourdis par la neige ont fait perdre au pont un demi-ton, ce qui est ennuyeux pour ce diapason architectural. Résultat, tous les oiseaux de Brooklyn et Manhattan chantent faux.

   

Intentions de l’auteur (sur le 11 septembre), si elles ont été émises

N/A

  

Citer la dédicace, s’il y a lieu

Aucune.

  

Donner un aperçu de la réception critique présente sur le web

N/A

  

Impact de l’œuvre

Impact inconnu

  

Pistes d’analyse

Évaluer la pertinence de l’œuvre en regard du processus de fictionnalisation et de mythification du 11 septembre

Détachement ou irréductible sens de l’humour? Il est étonnant que Jouanne, en tant qu’habitant d’adoption de la ville, ait pu à la fois constater sur place les méandres de la catastrophe et, du même souffle, s’extraire de la torpeur qui a semblé s’abattre sur tous les résidants de la Grosse Pomme le temps de composer cette capsule radiophonique prenant les attentats contre le World Trade Center comme sujet d’une blague loufoque. Peut-être pour se permettre un peu de lumière au milieu des ténèbres, Jouanne laisse entendre que les oiseaux pourraient être responsables des attentats, puisque ceux-ci se font constamment violer leur espace aérien par des avions de toute sorte. Que l’on apprécie cette tentative d’humour ou non, il faut reconnaître à Jouanne une certaine candeur allant jusqu’à l’effronterie pour avoir osé prendre les attentats comme objet de blague après un délai si court. La linogravure de Doucet qui illustre le texte est pour le moins conventionnelle (un avion au premier plan qui se dirige vers les tours), si ce n’est que les proportions invraisemblables employées par l’artiste rendent l’avion gigantesque, possiblement afin d’en incarner allégoriquement la retombée politique et symbolique.

  

Donner une citation marquante, s’il y a lieu

N/A

  

Noter tout autre information pertinente à l’œuvre

N/A

  

Couverture du livre

Ce site fait partie de l'outil Encodage.