Journée d'étude, 7 mai 2024
Sexy pop – sexier & sexier
Pour cette deuxième journée d’étude “Sexy Pop” qui s’est tenue le 7 mai 2024, chercheuses et chercheurs s’intéressent à plusieurs figures, patterns et phénomènes relatifs au sexy dans la culture populaire.
Communications de l’événement
L’assassin grivois. Humour sexy et récits initiatiques dans le manga Assassination Classroom
À l’occasion de cette communication, Clément Pélissier commence à dresser les caractéristiques d’une potentielle figure de professeur (Sensei) et/ou assassin grivois dans les productions pop-culturelles, en prenant appui sur l’exemple de Korosensei, personnage central du manga Assassination Classroom.
Clément Pélissier est docteur en littérature, auteur et conférencier. Il s’intéresse aux mythes et figures des cultures populaires et “geek”. Il a notamment écrit deux ouvrages, dont l’un s’intitule Explorer Kaamelott et l’autre Death Note, écrire un nouveau monde
Vaudou ou la possession par le sexy chez Alan Moore
Albain Le Garroy s’intéresse à la possession par le sexy dans la bande dessinée d’Alan Moore, et tente d’expliquer en quoi le phénomène de possession est l’axe central de la bande dessinée, un thème récurrent, que ce soit pour le personnage principal ou pour son antagoniste dont les pratiques visent à être possédés par son père.
Albain Le Garroy est docteur en littérature comparée. Sa thèse porte sur la violence politique et l’attentat dans la fiction contemporaine occidentale.
Entre lubricité et horreur : The Black Room : where eviltakes on a sexy side
Le genre horrifique puise son inspiration dans un péplum d’histoires vraies ou non. Véritable profusion au cinéma, il est indéniable que le public reste friand à la fois des effets spéciaux mais aussi des torpeurs contemporaines mises à l’écran. Dès lors, si la sexualité prend une place incontournable dans les films, il s’est immiscé parcimonieusement au sein des fictions horrifiques. Le film The Black Room montre une résurrection du genre érotico-gore des années 1980 mettant au cœur de son intrigue une maison possédée par un succube qui se nourrit des pulsions sexuelles des habitants. De plus, les différentes pièces favorisent l’intimité et l’angoisse qui sont favorable au déferlement des plaisirs diaboliques où l’être humain deviendra un vecteur lubrique et horrifique.
Lor’heur spectra est doctorante au CRIMEL à Reims et concentre ses recherches sur les figures féminines dans les fictions horrifiques.
Raiders of the hot tape : fictions de jeunesse et quête de la vidéocassette classée X
Dans cette communication, Victor-Arthur Piégay s’intéresse aux représentations pop-culturelle de la quête adolescente, et majoritairement masculine, du film classé X. Il développe notamment une pensée autour rôle de la médiation, ou encore au sujet du médium de l’objet recherché et du regard porté sur l’accès à la pornographie à l’ère de sa diffusion massive en ligne.
Victor-Arthur Piégay est Maître de conférences en Études Culturelles à l’Université de Lorraine où il se consacre à l’étude des cultures de jeunesse et de masse (littérature adolescente et jeunes adultes, séries télévisées, mangas et anime, pratiques ludiques…). Ses recherches actuelles portent notamment sur les fictions scolaires et les représentations des mondes sans adultes. Il est le co-directeur, avec Matthieu Freyheit, de la revue en ligne Cultural Express.
Pin-ups au combat. Bombasses et canons, de la Grande Guerre à la guerre d’Ukraine
La véritable naissance de la pin-up – qui est, par excellence, la représentation érotique et marchande de la féminité dans notre monde de la société de consommation dirigée – remonte au premier conflit mondial. Mais c’est lors du deuxième qu’à la suite de métamorphoses successives, elle prendra la forme à la fois sexy et martiale qu’on lui connaîtra pendant la guerre de Corée, puis celle du Vietnam. Les guerres plus récentes – notamment en Afghanistan, en Irak, en Ukraine – ont profondément modifié cette forme de la pinup qui se trouve rapprochée d’autres types en vogue comme la playmate ou la pornstar qui fournissent aux combattants le matériau fantasmatique dont ils sont censés avoir besoin pour stimuler leur ardeur au combat.
Sébastien Hubier est enseignant à l’Université de Reims Champagne-Ardenne et au campus transatlantique de l’Institut d’études politiques de Paris. Il a approfondi ses réflexions dans son dernier livre sur les Fictions excitantes (2022).