Journée d'étude, 17 avril 2015
Le personnage d’Octave Mouret dans «Pot-Bouille» d’Émile Zola, ou la survivance des stéréotypes
«La barbe, le tabac, la bravoure et la force ne sont que quelques exemples des nombreux éléments connotés virils depuis la Grèce antique. Ils constituent le fondement du stéréotype de la masculinité qui était observé en France par les jeunes hommes jusqu’à la seconde moitié du XIXe siècle. La formation du jeune se trouve ponctuée de multiples épreuves et de rites qui visent à le faire passer du statut d’enfant à celui d’adulte. S’intéresser à la problématisation du jeune homme au XIXe siècle, c’est donc étudier le degré d’importance de ces rites de la virilité dans sa formation. Pour se faire, nous nous proposons de restreindre notre champ d’étude à une œuvre de Zola, Pot-bouille, publiée en 1882, dont le héros est Octave Mouret, une jeune bourgeois qui ne reprendra les stéréotypes antiques de la masculinité que pour mieux se les approprier. Octave apparaît pour la première fois dans le roman La conquête de Plassans, sous les traits d’un jeune adolescent que son père, François Mouret, enverra en formation dans une maison de commerce de Marseille. On le retrouvera ensuite dans Pot-Bouille, alors devenu un jeune homme séduisant de vingt-deux ans s’établissant à Paris dans le but de s’élever socialement et professionnellement.»
Catherine Truchon est étudiante à la maîtrise en études littéraires à l’UQAM, elle s’intéresse à l’imaginaire qui entoure les bas quartiers londoniens.