Colloque, 25 mai 2017
Isabelle Eberhardt, écrivaine et préceptrice des chemins qui mènent infiniment à l’autre, c’est-à-dire à vous, à moi, à tous
Née en Suisse dans le dernier quart du XIXe siècle, Isabelle Eberhardt épousera dès l’âge de vingt ans un pays de l’Afrique du Nord, l’Algérie, et devient un exemple de l’errance physique et spirituelle, tout en s’adonnant à l’écriture des mœurs locales avec une incomparable finesse de la plume, à une époque où les femmes étaient vouées à l’âtre et la procréation. Éprise des mœurs orientales, elle avait battu en brèche l’édifice conservateur et avait fondé «une chambre à soi», en plein désert du Sahara, et est venue montrer aux femmes que les véritables obstacles sont ceux que nous bâtissons nous-mêmes en nous. Nous viendrons rendre compte de son itinéraire fabuleux qui donnera la parole autant au chemin qu’à ceux qui le bordent, autant au regard qui galope qu’à celui qui s’attelle à construire sur la page blanche la poésie la plus élevée et la plus réaliste qu’on puisse écrire sur le cheminement, les rencontres, le partage et le respect de l’autre.