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Quand transcendance rime avec danse

Isabelle Lemelin
couverture
Article paru dans Imaginaire et transcendance, sous la responsabilité de Anne Élaine Cliche, Stéphane Inkel et Alexis Lussier (2003)

Notre rapport au sens, même si ce dernier se veut transcendant, s’élabore et s’inscrit nécessairement à partir des sens. Nos différents savoirs reposent sur la matérialisation de nos esprits et, malgré la volonté fréquente de sortir de la dichotomie, par l’extase, la dissolution du soi et la fin de la multiplicité, les mystiques doivent perpétuellement s’appuyer sur des techniques du corps. Pour le présent contexte, il s’agit d’illustrer comment certains mystiques de l’Islam usent de la fonction symbolique, dans les limites du respect de la sharia, pour transcender les réalités matérielles, dont le corps.

C’est plus particulièrement de soufisme qu’il sera question. Il représente la branche de la mystique musulmane qui parvient à la transcendance, bien que cette dernière ne puisse être complètement et définitivement atteinte, par le passage obligé de l’immanence. En effet, quelques-uns des principes fondamentaux de l’Islam insistent sur l’importance de descendre dans la matière pour remonter dans l’immatériel. Ces principes nous permettent d’éclairer quelques expressions de la quête mystique ainsi que les enseignements de Muhammad Djalâl-od-Din Mawlânâ Rûmi, philosophe et fondateur de la confrérie soufie des Mawlanis.

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