Hors collection, 01/01/1997

Translittération et lecture: «Le livre des jours» de Taha Hussein

Rachel Bouvet
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Lors de la lecture de textes traduits, il arrive parfois que l’on rencontre des translittérations, objets situés à la croisée de deux langues, de deux alphabets. Ces mots qui détonnent dans la succession des pages imprimées, qui attirent l’attention en raison de leur aspect inhabituel, n’ont pas subi comme les autres le processus de traduction dans sa totalité. Celle-ci n’est que partielle, étant donné que l’on s’est borné à remplacer chaque signe provenant d’un système d’écriture par un autre, appartenant à un système d’écriture différent. Comment distinguer la translittération de la traduction proprement dite? Parmi les différentes manières de traduire, quelles sont celles qui accordent une place à la translittération? Quels effets provoque-t-elle sur la lecture? Afin de répondre à ces questions, il est nécessaire de s’interroger sur le processus de translittération, qui a rarement fait l’objet d’études, de cerner ses principaux aspects. Il importe également de questionner les théories de la traduction, plus particulièrement celles qui permettent d’envisager la translittération comme un procédé créateur d’effet d’étrangeté. L’étude des translittérations dans un texte égyptien traduit en français, Le livre des jours de Taha Hussein, proposera quant à elle une réflexion sur le processus perceptuel de la lecture et sur la dimension orale de la langue.

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Cet article est la version préliminaire de l’article publié dans Protée, vol. 25, no 3 («Lecture, traduction, culture»), hiver 1997-1998, p. 71-84.

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