Carnets de recherche, 2018

Produire, préparer, manger ensemble

Jonathan Hope
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Les textes de ce carnet de recherche sont issus du séminaire Produire, préparer, manger ensemble. Traversée sémiotique du champ agroalimentaire donné par Jonathan Hope à l’UQAM en hiver 2018.

Avec les contributions de Mohsen Ashrafirad, Megan Bédard, Jonathan Hope, Étienne Lapointe et David Paquette-Bélanger.

Articles de la publication

Jonathan Hope

Programme des séances

Programme des séances – SEM8751 – Produire, préparer, manger ensemble. Traversée sémiotique du champ agroalimentaire

Jonathan Hope

Plan de cours

Des structuralistes français, pensons à Roland Barthes et Claude Lévi-Strauss, ont clairement établi que la nourriture et l’alimentation sont des objets et des pratiques hautement sémiotiques. Certes, la nourriture est matérielle, la sustentation est nécessaire à la survie du corps ; mais la nourriture est également imbriquée dans des processus de signification et d’interprétation symboliques. Ainsi, la nourriture est inséparable de la culture. Plus essentiellement, la nourriture sert de condition structurante des sociétés et permet une discrimination des catégories sociales. Les recherches sur l’alimentation des premiers sémiologues ont contribué à développer non seulement nos connaissances sur l’objet ou la pratique alimentaire, elles ont également participé à la naissance même de la sémiologie et à l’application du cadre structuraliste-linguistique à l’ensemble de la culture humaine.

Jonathan Hope

Quelques nouveautés

Voici quelques références récentes qui pourront stimuler la réflexion. Je vous ai parlé de cette nouvelle série sur Netflix, Rotten, qui nous rappelle que l’aliment n’est pas juste dans notre assiette. Quelle toile de sens pouvons-nous tisser à partir d’un aliment? Comment raconter son histoire? Et comment pouvons représenter la pluralité des liens?

Megan Bédard

Gastromovies – Expérience culturelle, expérience culinaire

Depuis quelques années, j’entretenais un de ces rêves qui ne prennent forme qu’au cours de conversations entre amies, puisqu’ils demandent du temps et de l’organisation pour se réaliser. Je voulais réunir en une soirée mes passions pour la nourriture et le cinéma. Au cours de cet évènement, le contenu du repas s’agencerait, directement ou indirectement, à la thématique ou à l’origine des films visionnés. C’est au mois de mars 2017 qu’a eu lieu la première édition de ce que mes colocataires et moi-même avons nommé les «Gastromovies»; une dizaine de personnes se sont alors réunies dans notre appartement pour écouter une sélection de films de superhéros américains. Pour l’occasion, j’ai cuisiné un repas de nourriture américaine (du moins, ce que la croyance populaire et l’imaginaire occidental identifient comme tel) qui fut servi sous forme de buffet. Chacun amenait son plat dans le salon et nous mangions devant le téléviseur.

David Paquette-Bélanger

Manger et être mangé ensemble: attachement, devenir et mort d’un lapin nommé Bernard

Je fais attention à ce que je mange: je ne suis pas végétarien, mais j’ai diminué mes portions de viande. Je mange régulièrement des repas qui n’en contiennent pas. Je consomme plus de poissons et le moins possible de viandes industrielles. Jusqu’à récemment, je trouvais cela suffisant: je faisais, comme on dit, ma part.

Étienne Lapointe

Couleurs et textures du quotidien alimentaire, ou comment réfléchir à la signification des aliments qui nous entourent.

Vous cheminez prudemment dans les étroites allées de cette épicerie 24h de la rue Mont-Royal, s’arrêtant ici et là, vous êtes à la recherche de l’aliment parfait. Votre choix se portera-t-il sur cette boîte de soupe, que vous apercevez là-haut, un aliment préparé et pratique, c’est bien vrai, un aliment que vous savez nourrissant et bon marché. C’est ainsi que vous empoignez ladite boîte et entamez votre habituelle lecture des ingrédients (vous qui faites désormais attention à votre alimentation). Sans surprise, vous constatez l’effarante quantité de sel contenue dans cet aliment, ce qui vous encourage à le remettre à sa place. Vous poursuivez ainsi votre chemin, un peu découragé, dans ces mêmes allées étroites et débordantes, allées que vous sentez désormais plus près de vous, comme prêtes à vous assaillir.

Mohsen Ashrafirad

food habit making

Does an apple a day keep doctors away or does it bring on addiction?

Jonathan Hope

Bilan de la Mi-Carême

Mon expérience du carême me confronte à plus de problèmes que j’envisageais.

Megan Bédard

Bilan du Gastromovie

Le dimanche 4 mars 2018 a eu lieu le huitième Gastromovie. Entre les emplois du temps chargés et les tempêtes de neige, les réunions se font rares et les occasions de manger ensemble manquent. L’édition du mois de février 2018 a été annulée; celle du mois de mars, détournée. Plutôt que d’adhérer à la formule classique du ciné-repas, nous nous sommes rassemblé-es pour écouter la cérémonie des Oscars. Le spectacle met en scène un certain cinéma: celui d’Hollywood, celui des États-Unis, qui construit un discours et une Histoire cinématographique située géographiquement, culturellement, temporellement et idéologiquement. Pour accompagner le visionnement, nous avons reproduit dans le confort de notre salon l’ambiance d’un cocktail dinatoire: bouchées en abondance, mousseux, robes de soirée et opulence étaient au menu.

Jonathan Hope

Le jeûne et le ralentissement de la consommation

Les travaux de ce séminaire seront ancrés dans des pratiques alimentaires choisies par les individus. On voudra donc faire une expérience alimentaire, pour ensuite la raconter et la théoriser.

Mohsen Ashrafirad

bilan of food habit making

It has been more than sixty days that I have been eating an apple each day -except for three days which forgot to have one- to examine two factors. First, Is the saying” an apple a day, keeps the doctor away” a myth or is it real? And second, having an apple which is considered to be healthy, can it result in food habit making or in harsh case, can it bring on a sort of food addiction?

David Paquette-Bélanger

Mise à jour de ma relation avec Bernard

Le 21 janvier dernier je rencontrais Bernard : un lapin que j’avais acheté pour l’élever à des fins de consommation comme le sont, à travers le monde, des milliards d’autres animaux non humains (https://www.economist.com/blogs/dailychart/2011/07/global-livestock-counts). « Cet animal aura une meilleure vie qu’eux, je me disais d’abord, et sa mort sera plus humaine, plus personnelle. » C’est le mythe de la viande heureuse qui me consomme.

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