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L’identité déplacée ou l’imaginaire centrifuge

Éva Martonyi
couverture
Article paru dans Imaginaire du roman québécois contemporain, sous la responsabilité de Petr Kyloušek, Max Roy et Józef Kwaterko (2006)

Les questions de l’identité déplacée seront examinées dans deux volumes de Patrick Imbert, notamment dans Le réel à la porte (1997) et Transit (2001). En général, le discours critique et les résumés proposés par des manuels d’histoire littéraire du Québec, parus récemment, semblent suggérer quelques idées reçues, et ceci surtout à propos des changements idéologiques et esthétiques intervenus depuis les années 1980. Nous avons pu observer que les questions identitaires y sont largement discutées, et, dans la plupart des cas, en terme d’un mouvement centripète, c’est-à-dire présumant un mouvement qui tend vers le centre, qui tend à se rapprocher du centre. Or, l’auteur en question retourne l’axe de son observation et renvoie ses personnages vers le dehors, afin de les soumettre à certaines expériences qui se jouent dans une sorte d’ailleurs. Il réalise ainsi plutôt un mouvement centrifuge, mouvement qui tend à pousser loin du centre aussi bien dans le domaine du fantasmagorique que dans celui de la réalité contemporaine, trajectoire qui est exactement le contraire du mouvement centripète.

Afin de mieux cerner les caractéristiques de cette nouvelle attitude, proposée et mise en texte par l’auteur Patrick Imbert, il convient de passer en revue quelques exemples du discours critique prononcés à propos de ces questions.

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