Transferts culturels par la bande

Mathieu Li-Goyette revient sur l’histoire de Dominion, une ville caricaturale et utopique canadienne inventée, que l’on retrouve dans le travail du bédéiste Seth.

Mathieu Li-Goyette est critique de cinéma et doctorant en Littérature comparée à l’Université de Montréal. Rédacteur en chef de Panorama-cinéma, il a dirigé deux publications collectives sur le cinéma japonais pour la revue : L’humanisme d’après-guerre japonais (2010) et Nikkatsu : 100 ans de rébellion (2012). Programmateur de nombreux événements et rétrospectives cinématographiques à Montréal, il a été vice-président de l’Association québécoise des critiques de cinéma et programmateur invité à la Semaine de la critique de Berlin en 2018. À l’UdeM, son mémoire de maîtrise portait sur les points noirs chez le bédéiste Jack Kirby (L’Univers dans un point noir : esthétique et matérialité dans l’œuvre de Jack Kirby, 2015). Il est aussi coordonnateur du Laboratoire sur les récits du soi mobile et chargé de cours au Centre d’études asiatiques où il enseigne l’anime, le manga et le cinéma japonais. Sa thèse cherche à développer une conception ontologique du désir et du rythme dans la bande dessinée.

Michel Hardy-Vallée s’intéresse à la notion de positionnalité, et à la relation entre l’identité et les médiums utilisés dans les récits autobiographiques et documentaires. Il aborde la bande-dessinée comme une concrétisation de la positionnalité de l’auteur·e, et se demande ce que des médiums comme le langage et les images peuvent exprimer différemment, ou comment penser un Je intermédial. Il ouvre sa réflexion avec le rapport texte et image photographique.

Thara Charland analyse dans cette communication deux albums de Michel Hellman que sont Nunavik et Mile End, qui abordent de front les enjeux du sujet et du territoire, et dans lesquelles le bédéiste propose un portrait sociologique des habitants et habitantes des territoires qu’il habite: le Mile End et le Nunavik. La communicatrice revient sur les différentes perspectives, stratégies narratives et graphiques proposées par l’auteur pour traduire une expérience du territoire, dans une  sorte de lecture croisée des deux albums. Elle soulève à la fois les similitudes entre ces œuvres, mais aussi les différences et se demande ce que celles-ci nous disent de la construction et de la transmission du savoir à propos du territoire

Dans cette communication, Gabriel Tremblay-Gaudette et Eric Bouchard abordent la perspective sur les Autochtones du Canada à travers des productions artistiques, par l’étude de bandes dessinées produites par des personnes blanches, à partir de leur perspective. Les chercheurs s’intéressent à la manière dont celle-ci affecte la représentation, la mise en image et en parole des sujets présentés et partagés dans les œuvres. Ils s’intéressent notamment au principe de focalisation en bande dessinée. 

Michaël Grégoire revient sur l’introduction de la bande-dessinée dans sa pratique de l’enseignement de français, et sur le travail de lecture et d’écriture amorcé avec ses élèves par le biais de la bande-dessinée.

Michaël Grégoire est enseignant à l’école secondaire de la Cité-des-Jeunes et détenteur d’une maîtrise en éducation.