Le jeudi 22 mars 2018 a eu lieu la septième séance du séminaire du Centre de recherche Figura, séminaire intitulé Narrations contemporaines: poétique, parcours et pratiques.
Le séminaire Figura – Narrations contemporaines: poétique, parcours et pratiques – se propose d’interroger les formes de narrations contemporaines sans pour autant tourner le dos aux procédés narratifs plus classiques. Mais force est d’admettre que les nouvelles technologies et nouveaux médias et les formes d’écriture et de lecture qui s’y rapportent, opèrent sur les narrations des changements radicaux qui ordonnent autrement notre manière d’envisager les récits. Ces configurations fictionnelles inaugurent des postures esthétiques inédites qui imposent le renouvèlement des positions critiques. Par le biais de la question spécifique de la narration, ce sont ces nouveaux objets d’études que le séminaire se propose d’explorer.
Cette septième séance, Ritualités, accueille Véronique Cnockaert (UQAM), pour une présentation intitulée «L’Assommoir. Une écriture liminoïde», et Myriam Watthee-Delmotte (Université catholique de Louvain) pour une présentation intitulée «Que peut la fiction face à l’insoutenable? Enjeux rituels de la narration romanesque de la guerre du Liban chez Sorj Chalandon».
Communications de l’événement
«L’Assommoir». Une écriture liminoïde
«La notion d’écriture limonoïde apparaît moins comme une clé, comme une structure dynamique au sein de laquelle opère une articulation intime entre ordre et langage. En effet, la subversion dynamise et, potentiellement, crée du nouveau en mettant l’ordre en danger. C’est ce que fait Zola avec la langue de l’Assommoir: il met l’ordre en danger.»
Que peut la fiction face à l’insoutenable? Enjeux rituels de la narration romanesque de la guerre du Liban chez Sorj Chalandon
«Je vous propose d’observer les stratégies narratives d’un homme qui a été confronté à la mort en masse. D’abord en tant que témoin direct, puisque Sorj Chalandon est un journaliste qui a couvert de 1981 à 1986 la guerre du Liban dans Libération et puis, 30 ans après, il a rédigé Le quatrième mur, un roman qui revient sur le massacre de Sabra et Chatila dont il avait été chargé du reportage et dont j’expliquerai le détour narratif qu’il opère par des codes rituels pour tenter de résister à la folie des massacres. Cette résistance échoue pour le personnage, mais pas pour le roman.»