Journée d'étude, 2 mai 2024

Limite, liminaire, liminarité

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Le 2 mai 2024, l’Association étudiante des cycles supérieurs en études littéraires (AECSEL) de l’Université du Québec à Montréal tenait sa journée d’étude annuelle, cette fois sous le thème «Limite, liminaire, liminarité». L’équipe de l’OIC était sur place pour enregistrer les présentations des étudiant·es participant·es Rachel Henri, Suzanne Lafrance, Antoine Dussault St-Pierre, Sayaka Araniva-Yanez, Dédé Chen et Chantal Fortier.

Liée à la notion de rite de passage (Van Gennep : 1909), elle caractérise la phase de marge, le moment de transition durant lequel le sujet flotte entre deux statuts. Si elle permet de mobiliser les notions d’espace-frontière (Tuan : 2006), la réflexion sur la liminarité invite aussi à penser à sa dimension temporelle (Turner : 1990). Entre la nostalgie d’un temps révolu et l’impatience de ce qui vient, la liminarité contracte et dilate le temps. Elle offre une opportunité unique de réévaluer ce que nous laissons derrière tout en anticipant l’avenir. Les repères traditionnels deviennent alors des ruines, des vestiges du passé qui subsistent dans un présent en constante transformation (Augé : 2003). Comment ces moments de transition influencent-ils notre compréhension du temps, et en retour, comment le temps sculpte-t-il nos expériences liminales ?

La limite permet aussi de songer aux moyens par lesquels nous tentons de faire sens de ce qui nous échappe, aux processus de savoir qui dénoncent l’arbitraire des lois établies (Derrida : 2005) et à ce qui ne se révèle « que s’il y a une faille, une distorsion, un flottement ou un dysfonctionnement dans les liens qui unissent les choses » (Decout : 2018). Dans cette perspective, la limite renvoie à des manières d’écrire et de penser ambiguës, transgressives et adaptatives qui engendrent le doute pour mieux progresser dans l’instable et l’inconnu. Si le monde était compréhensible et raisonnable, que deviendraient les textes ? Où irait vaquer l’imagination ?

Entre intersection et interstice, le liminaire prend place dans l’énonciation des identités queer, marginalisées, éclatées, à travers les enjeux du social, du culturel ou du politique (Dawson, Landry, Beaunoyer : 2021). L’énonciation à partir de l’écart témoigne d’une force créative, voire contestataire, dont de nombreux groupes doivent faire preuve pour se faire entendre. Les marges se naviguent, mais se réclament aussi : quelle est la place des discours littéraires qui contournent les hégémonies ? Que comprendre des textes et des stratégies de celleux qui, par choix ou par obligation, passent par l’oblique ?

Communications de l’événement

Antoine Dussault St-Pierre

Hantologiser le présent: espaces liminaux et capitalisme fantôme

Le 2 mai 2024, l’Association étudiante des cycles supérieurs en études littéraires (AECSEL) de l’Université du Québec à Montréal tenait sa journée d’étude annuelle, cette fois sous le thème «Limite, liminaire, liminarité». L’équipe de l’OIC était sur place pour enregistrer les présentations des étudiant·es participant·es Rachel Henri, Suzanne Lafrance, Antoine Dussault St-Pierre, Sayaka Araniva-Yanez, Dédé Chen et Chantal Fortier. Vous entendrez dans ce segment la communication d’Antoine Dussault St-Pierre intitulée «Hantologiser le présent: espaces liminaux et capitalisme fantôme». Bonne écoute!

Nana Quinn & Sayaka Araniva-Yanez

Lecture de Je regarde de la porno quand je suis triste 

Le 2 mai 2024, l’Association étudiante des cycles supérieurs en études littéraires (AECSEL) de l’Université du Québec à Montréal tenait sa journée d’étude annuelle, cette fois sous le thème «Limite, liminaire, liminarité». L’équipe de l’OIC était sur place pour enregistrer les présentations des étudiant·es participant·es Rachel Henri, Suzanne Lafrance, Antoine Dussault St-Pierre, Sayaka Araniva-Yanez, Dédé Chen et Chantal Fortier. Vous entendrez dans ce segment une lecture performative d’extraits choisis de Je regarde de la porno quand je suis triste (Triptyque, 2024) de l’auteurice Sayaka Araniva-Yanez, accompagné·e de l’artiste Nana Quinn. Bonne écoute!

Chantal Fortier

La traversée

Le 2 mai 2024, l’Association étudiante des cycles supérieurs en études littéraires (AECSEL) de l’Université du Québec à Montréal tenait sa journée d’étude annuelle, cette fois sous le thème «Limite, liminaire, liminarité». L’équipe de l’OIC était sur place pour enregistrer les présentations des étudiant·es participant·es Rachel Henri, Suzanne Lafrance, Antoine Dussault St-Pierre, Sayaka Araniva-Yanez, Dédé Chen et Chantal Fortier. Vous entendrez dans ce segment la communication de Chantal Fortier intitulée «La traversée». Bonne écoute!

Dédé Chen

Insecte-inceste: exorciser le trauma par phantasme de parthénogenèse 

Le 2 mai 2024, l’Association étudiante des cycles supérieurs en études littéraires (AECSEL) de l’Université du Québec à Montréal tenait sa journée d’étude annuelle, cette fois sous le thème «Limite, liminaire, liminarité». L’équipe de l’OIC était sur place pour enregistrer les présentations des étudiant·es participant·es Rachel Henri, Suzanne Lafrance, Antoine Dussault St-Pierre, Sayaka Araniva-Yanez, Dédé Chen et Chantal Fortier. Vous entendrez dans ce segment la communication de Dédé Chen intitulée «Insecte-inceste: exorciser le trauma par phantasme de parthénogenèse». Bonne écoute!

suzanne lafrance

La poïétique de l’infans

Le 2 mai 2024, l’Association étudiante des cycles supérieurs en études littéraires (AECSEL) de l’Université du Québec à Montréal tenait sa journée d’étude annuelle, cette fois sous le thème «Limite, liminaire, liminarité». L’équipe de l’OIC était sur place pour enregistrer les présentations des étudiant·es participant·es Rachel Henri, Suzanne Lafrance, Antoine Dussault St-Pierre, Sayaka Araniva-Yanez, Dédé Chen et Chantal Fortier. Vous entendrez dans ce segment la communication de Suzanne Lafrance intitulée «La poïétique de l’infans». Bonne écoute!

Rachel Henrie

Le poème comme tiers-lieu: le deuil en recherche-création

Le 2 mai 2024, l’Association étudiante des cycles supérieurs en études littéraires (AECSEL) de l’Université du Québec à Montréal tenait sa journée d’étude annuelle, cette fois sous le thème «Limite, liminaire, liminarité». L’équipe de l’OIC était sur place pour enregistrer les présentations des étudiant·es participant·es Rachel Henri, Suzanne Lafrance, Antoine Dussault St-Pierre, Sayaka Araniva-Yanez, Dédé Chen et Chantal Fortier. Vous entendrez dans ce segment la communication de Rachel Henrie intitulée «Le poème comme tiers-lieu: le deuil en recherche-création». Bonne écoute!

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