Conférence, 25 novembre 2022
Le théâtre pour remonter à la source de son identité
Femme de théâtre, autrice, professeure et doctorante en études et pratiques des arts, Véronique Basile Hébert est issue de la communauté atikamekw de Wemotaci, en Haute-Mauricie. À travers ses œuvres théâtrales, elle se réapproprie sa langue, son imaginaire et son territoire, mais aussi sa mémoire et celle des femmes autochtones. Une de ses dernières pièces, Notcimik – Là d’où vient notre sang, propose une réponse inspirante à la crise de la sensibilité, que le philosophe Baptiste Morizot définit comme «la pauvreté des concepts, (…) des affects, des émotions, des percepts, des capacités à voir et des relations (…) qu’on peut tisser avec le vivant». Réunissant théâtre de création et documentaire, l’œuvre réaffirme la relation privilégiée que les peuples autochtones entretiennent avec l’autre qu’humain et met en lumière la puissance du féminin et de la nature. L’écriture de Véronique Basile Hébert résonne comme un appel au rassemblement, à la transformation collective et évoque du même coup l’importance du politique dans les questions écologiques.
Pour cette conférence-discussion, Véronique Basile Hébert s’entretient avec Geneviève Bélisle, doctorante en études et pratiques des arts à l’UQAM.
Crédits
Image: Lori Calman Photography, portrait de Véronique Basile Hébert, 2021
Montage sonore: Alexandra Boilard-Lefebvre
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