Le vendredi 26 janvier 2018, la séance, La guerre, de proche en loin, a accueilli Gilles Dupuis (UdeM), pour une conférence intitulée «Terreur dans les lettres québécoises», et Djeema Maazouzi (Collège Dawson) pour une conférence intitulée «Le Verfügbar aux enfers. Notes de lecture sur une “opérette” à Ravensbrück».
Communications de l’événement
Terreur dans les lettres québécoises
«Mon projet est de repérer, de lire, d’analyser et d’interpréter tous les romans qui sont parus entre 1964 et 1974 et qui mettent en scène soit un personnage terroriste, soit un complot terroriste, soit des échos du climat terroriste des années 1960-1970 afin d’illustrer la face intranquille de la Révolution tranquille.
Pour le moment, je m’intéresse seulement à la période contemporaine du FLQ (Front de Libération du Québec). L’idée était de voir comment la violence terroriste s’est reflétée dans les romans qui se sont écrits au même moment où la violence avait lieu.»
Le «Verfügbar aux enfers». Notes de lecture sur une «opérette» à Ravensbrück
«Les laboratoires de l’horreur de la mort industrielle que furent les camps de concentration ont paradoxalement été aussi des lieux de création. Création dans des conditions extrêmes, presque toutes clandestines et, souvent, le fait de simples amateurs pour qui elle constituait une ultime planche de liberté ou de résistance.
Ce fut le cas dans le camp pour femmes de Ravensbrück avec Le Verfügbar aux enfers, pièce faite de dialogues parlés, de passages déclamés et d’airs chantés surtout en choeur, écrite fin 1944 par l’ethnologue Germaine Tillion (qui est décédée en 2008) avec l’aide de ses compagnes résistantes déportées.»