Colloque, 10 décembre 2015

Pour une lecture sociocritique du «Roman bourgeois» de Furetière

Craig Moyes
couverture
Repenser le réalisme. IIe Symposium international de sociocritique, événement organisé par Jean-François Chassay, Elaine Després, Djemaa Maazouzi, Olivier Parenteau, Geneviève Sicotte et Bernabé Wesley

«Comme mon titre l’indique, je veux proposer une lecture sociocritique du Roman bourgeois. C’est à dire, et ici j’emprunte un terme à Pierre Popovic, je veux offrir ou au moins suggérer une explication possible à la singularité sociosémiotique de ce roman.

Mais pourquoi choisir un texte du XVIIe siècle dans le cadre d’un colloque sur une école littéraire qui n’a véritablement court qu’au XIXe siècle? Et bien, parce que c’est justement l’action singulière du Roman bourgeois, son intervention à partir de et dans l’imaginaire social et littéraire de 1666 qui a été occultée par sa réception ultérieure au XVIIIe siècle.

On verra qu’au nom d’un prétendu réalisme, très souvent associé à ce roman et qui en principe devrait représenter le social avec toute la clarté de la description picturale qui sous-tend ce terme important du travail textuel, sa singularité sociosémiotique se voit reléguée à l’ombre.

Je propose donc un exposé en deux parties. Je vais d’abord parler du mécanisme d’occultation en faisant un détour par l’histoire de la réception du livre. Ensuite, dans un deuxième temps, je vais indiquer quelques lieux textuels et cotextuels où, je crois, réside son intérêt d’un point de vue sociocritique.»

Craig Moyes est Senior Lecturer d’études françaises et francophones à King’s College London ainsi que directeur du Centre for Quebec and French-Canadian Studies (CQFCS) à l’Institute of Modern Languages Research (IMLR), University of London. Il a publié une monographie sur le Roman bourgeois d’Antoine Furetière en 2013 et a récemment organisé un symposium international et pluridisciplinaire au Royaume-Uni pour le 50e anniversaire d’Expo67.

Type de contenu:
Ce site fait partie de l'outil Encodage.