Journée d'étude, 20 mai 2022

La propagande catholique aux éditions Fides: «Je me souviens»

Marie-Catherine Lapointe
couverture
Laissé·es-pour-compte et minores: penser l’oubli en études littéraires, événement organisé par Association étudiante des cycles supérieurs en études littéraires (AECSEL)

Le 23 janvier 1941 paraît officiellement aux éditions Fides le premier fascicule de Face au mariage. La collection, qui comportera éventuellement quarante titres d’une trentaine de pages, met en garde les jeunes de l’époque contre les dangers de l’amour, de la mode et du maquillage. Mine de rien, en 1962, ces petits tracts colorés, au carrefour du catéchisme, de l’essai et du guide de bonne manière, ont dépassé le tirage total d’un million d’exemplaires. Dans une espèce de «je me souviens» du temps où un religieux n’ayant connu de relation que l’amour de Jésus pouvait se mêler de la vie intime de tout un chacun, Marie-Catherine Lapointe se demande quels arguments l’auteur Gérard Petit, père de la congrégation de Sainte-Croix, sort de sa soutane pour convaincre «les jeunes gens» de l’importance du mariage et des dangers du flirt? C’est mue par un devoir de mémoire qu’elle sort donc des boules à mites deux de ces espèces d’ovnis. Dans la communication proposée, elle s’attarde plus particulièrement au numéro 12 Le flirt et au numéro 22 Puis-je divorcer? pour lesquels elle relève, non sans une pointe d’humour, divers dispositifs utilisés. Elle porte également, au passage, un regard sur le monde de l’édition au Québec qui, à l’aube de la grande noirceur, avait comme mandat premier la diffusion massive de l’idéologie catholique.

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